La plume de Benoît Bouthillette sacrée aux Printemps meurtriers

COMPTON. «L’heure sans ombre», de l’auteur comptonois Benoît Bouthillette, a été sacré «Meilleur roman québécois de littérature noire» lors des Printemps meurtriers de Knowlton.

Il s’agit d’un honneur d’autant plus émouvant pour l’écrivain, puisqu’il en est le premier lauréat. «Je me suis effondré en-dedans, se souvient-il, ému. Ç’a pris dix ans avant que j’écrive ce bouquin, un roman véritable. Cette récompense, je la vois un peu comme si mes pairs accueillaient mon retour. Je le vois comme une belle reconnaissance qui me remplit d’un bonheur total.»

Ce nouveau prix Tenebris, créé afin de marquer la vitalité croissante de ce genre au Québec, n’avait pas été annoncé à l’avance, alors il s’agissait d’une belle surprise. «Je n’étais pas éligible au prix Tenebris, puisque mon roman était considéré comme la première partie d’un double, note M. Bouthillette. Et je trouvais ça très correct. Dans le fond, je ne m’attendais à rien. D’ailleurs, je n’entretiens jamais d’attentes, comme ça, je ne suis jamais déçu. Si je remporte, ce n’est que de la joie.»

La récompense agira à titre de motivation pour l’auteur. «Un prix comme ça, ça t’encourage à continuer, c’est certain, avoue-t-il. La reconnaissance des pairs, c’est immense. Je souhaite remporter un autre Tenebris, alors je vais leur écrire le meilleur roman policier possible. Et il est déjà commencé. Autant le dernier était rempli de la langueur de Cuba, autant le prochain sera dans l’urgence. Ce sera le roman le plus trépidant que j’aurai écrit.»

Compton, une place particulière dans son cœur

Compton occupe une place particulière dans le cœur de Benoît Bouthillette. Il est d’ailleurs revenu habiter dans cette petite communauté. «Compton, c’est la vraie vie, ce sont des gens vrais dont j’ai le goût de parler dans mes écrits. C’est aussi un condensé de joie de vivre et une culture de libres penseurs. Bref, ce sont des gens inspirés et inspirants. Je suis très fier de faire partie de cette municipalité.»