La Gorge tatouée sur le cœur depuis 20 ans

HONNEUR. Le Parc de la gorge de Coaticook, Paul Belleville le connaît comme le fond de sa poche. Normal, il y travaille depuis maintenant 20 ans. Entretien avec un homme qui a définitivement cet attrait tatoué sur le cœur.

Celui qui est responsable de l’entretien l’avoue bien candidement. Son entrée au Parc de la gorge lui aurait servi de tremplin. «Mon but lorsque j’ai commencé ici, c’était d’aller travailler pour la Ville de Coaticook. C’était comme la première étape de mon plan. Après quelques années à la Gorge, je me suis rendu compte que j’aimais ça ici et que j’étais très apprécié. Je ne regrette vraiment pas d’avoir changé d’idée et d’être resté au Parc.»

Bien évidemment, l’endroit a évolué depuis son entrée en poste en avril 1995. À son arrivée, il y a eu le début de la construction de la grange ronde, puis l’arrivée des terrains de camping. «Disons que ç’a commencé fort», se souvient le principal intéressé.

Les sites qu’il a entretenus ont même «survécu» à trois grandes inondations au début des années 2000. On l’a même surnommé le dompteur des catastrophes naturelles. «Il a fallu reconstruire bien des passerelles et des sentiers, mais rien ne m’a jamais arrêté», mentionne M. Belleville.

Même après vingt années, le responsable de l’entretien parle avec autant de passion du site naturel. «Tant et aussi longtemps que je me sentirai apprécié, je demeurerai à l’emploi de la Gorge. Je me vois ici encore plusieurs années. Peut-être que j’occuperai un poste un plus facile dans mes vieux jours, à l’accueil, par exemple.»

Avec Foresta Lumina et un nouveau projet au Parc Découverte nature de Baldwin dans les plans, il y aura encore beaucoup de travail à faire. Voilà un défi que Paul Belleville est prêt à relever.

Lors d’une petite cérémonie tenue le 18 mars dernier, l’équipe de dirigeants du Parc de la gorge a lancé qu’on pourrait peut-être nommer l’une des installations qu’il a construites en son honneur. «C’est vrai que j’ai participé à beaucoup de choses ici, se souvient-il, un large sourire accroché au visage. Si on venait qu’à nommer quelque chose en mon honneur, j’aimerais bien que ce soit l’une des premières passerelles que j’ai construites, celle à côté de la centrale, que les gens prennent à la sortie de Foresta Lumina.»