La ferme du CIARC traitera ses eaux usées de façon révolutionnaire

La ferme du Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC) innove une fois de plus. Ses eaux usées sont dorénavant traitées par un système électrique qui, non seulement permet un plus grand espace d’entreposage dans les fosses, mais aussi un rejet sans danger dans la nature.

L’entreprise E2Metrix est derrière cette technologie, qui a été présentée lors d’une conférence de presse le 10 novembre dernier. Les procédés exclusifs et brevetés permettent la réduction du phosphore et de l’azote contenus dans les effluents de façon simultanée. «En fait, on pourrait comparer ce procédé à une laveuse, vulgarise le président d’E2Metrix, Mohammed Laaroussi. L’eau sale y entre, on met de côté les détritus et on obtient l’eau propre. Aujourd’hui, il existe plusieurs façons de traiter les eaux usées, mais plusieurs d’entre elles nécessitent des produits chimiques et leurs procédés sont difficiles à manipuler pour l’utilisateur. Notre procédé est simple. On applique une décharge électrique qui divise en fait l’eau des détritus. C’est quelque chose qui est 100 % écologique. L’eau peut ensuite être rejetée dans la nature, sans problème, puisque nous obtenons la certification du ministère de l’Environnement.»

Au cours des prochaines semaines, deux études d’impact seront réalisées. La première, mise de l’avant par le Groupe conseil agricole de Coaticook, déterminera la rentabilité de la technologie. La seconde, du Club agroenvironnemental de l’Estrie, mesurera les gains environnementaux, notamment par rapport à l’amélioration de la qualité de l’eau, de la valeur fertilisante des lisiers et à la diminution des gaz à effet de serre. Ces deux études recevront un appui financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation ainsi que du projet Prime-vert.

Le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook est fier de s’associer au projet. «La technologie proposée est très intéressante, confie l’un des administrateurs de l’organisme, Marc Benoît. Ça cadre parfaitement au sein de notre mission. Nous avons une ferme de 60-70 vaches, ce qui représente une ferme typique de la région. Nous sommes intéressés de voir les impacts positifs que peut avoir cette technologie.»

Les dirigeants d’E2Metrix mentionnent que plusieurs entreprises s’intéressent à leur procédé. Bien que le projet de Coaticook cible les eaux de laiterie, des gens de l’industrie agroalimentaire et des mines ont démontré un certain intérêt.