La culture du sapin, de père en fils
HISTOIRE. Si Serge Vaillancourt est propriétaire de plusieurs plantations de sapins un peu partout dans la Vallée, c’est un peu à cause de son père, Georges, qui l’a initié à cette culture.
Tout ça a commencé à la fin des années 1970. «J’étais en plein questionnement à savoir ce que j’allais faire dans la vie. J’avais souvent aidé mon père dans sa plantation. Pour lui, ce n’était qu’une petite jobine», souligne le fils de celui qui a été longtemps député dans la région.
«Si tu veux en vivre, tu dois devenir propriétaire de certaines terres, s’est-il rappelé. C’est pourquoi j’ai finalement acheté de ma tante, la ferme de mon grand-père. Les premières années, je partageais mon temps entre ma plantation et mon travail au bureau de député», a-t-il raconté aux fidèles des déjeuners-conférences de la Société d’histoire, il y a quelques jours.
Les années ont passé et le principal intéressé en a vendu de plus en plus. La Plantation du pinacle, du côté de Baldwin, a été sa première (il dit ne pas avoir pensé bien longtemps à la raison sociale!). Il en possède aujourd’hui treize, allant de Martinville jusqu’à Stanstead.
Au fil des années, il a aussi ajouté différents produits à sa ligne de production. «On fait beaucoup de décorations d’Halloween, avec les citrouilles, les courges», mentionne-t-il.
Les essences de sapins sont aussi variées. M. Vaillancourt dit faire pousser beaucoup de Baumier, mais le sapin Fraser prend de plus en plus de place sur le marché. «C’est une essence qui s’adapte à notre climat. Il a une belle couleur et une bonne odeur.»
Au total, les différentes plantations de Serge Vaillancourt peuvent sortir de 50 000 à 70 000 arbres de Noël par année. Si on peut vendre un sapin jusqu’à 100 $ dans certains quartiers huppés de New York, l’arbre qui a voyagé le plus loin a sans doute été jusqu’au Venezuela. «Malheureusement, les clients du Sud font de plus en plus affaires avec des États comme les Carolines. Il faut trouver de nouvelles façons pour percer d’autres marchés.»