La Commission scolaire des Hauts-Cantons fait connaître sa planification stratégique

Les dirigeants de la Commission scolaire des Hauts-Cantons ont fait connaître leur planification stratégique pour les années 20006-2010 en présence d’intervenants intéressés par l’aspect scolaire. Quatre orientations majeures ont été retenues et guideront les dirigeants d’ici 2010.

On se souvient qu’une consultation d’envergure avait eu lieu, l’automne dernier, auprès des partenaires et des parents du territoire. Quelque 79 documents synthèses ont alors été rédigés au cours de cet exercice. C’est de cette consultation que les décideurs ont convenu de retenir quatre orientations. «Nous voulons se positionner comme acteur dans le milieu, affirme Suzanne Durivage, présidente de la Commission scolaire des Hauts-Cantons. Nous convions nos partenaires à cet exercice, c’est un projet de société et les objectifs sont ambitieux.»

Comme première orientation : la réussite des élèves en français et mathématiques.

La deuxième orientation consiste à développer l’expertise du personnel en place.

L’adaptation des services de formation professionnelle constitue la troisième orientation.

Finalement, la quatrième orientation vise à améliorer la communication avec les partenaires, tant ceux à l’interne que ceux de l’extérieur. «C’est un plan simple, tout ça constitue un projet de société et ça ne se fait pas seul, tous devront y contribuer», a mentionné le directeur général de la Commission scolaire, Bernard Lacroix, lors de la présentation de la planification stratégique.

Ce dernier n’a pas manqué de signifier que les orientations ont été identifiées selon une problématique majeure qui prévaut sur tout le territoire de l’Estrie : le décrochage scolaire. Les chiffres démontrent tristement que la région se situe parmi les pires régions du Québec sur le plan du décrochage scolaire. Avec cette planification 2006-2010, les dirigeants ont bon espoir de renverser la tendance.

Incidemment, un comité de pilotage assurera un suivi rigoureux et permettra de s’assurer que les actions entreprises apporteront les résultats souhaités.

L’automne prochain, la Commission scolaire annoncera et diffusera le plan d’action en lien avec cette planification stratégique.

Témoignage

La présentation de la planification stratégique fut ponctuée d’un témoignage d’un jeune de 17 ans, Jean-Philippe Gillemette, qui a brièvement résumé son cheminement des dernières années. Dès son secondaire I, il a commencé à manquer d’intérêt pour l’école. Il a échoué et a doublé ses années. «Je me suis même fait mettre dehors de l’école, raconte le jeune adulte. Plus tard, je suis allé à l’école des adultes, mais ça n’a pas fonctionné. Résultat, je m’aperçois aujourd’hui que je n’ai pas les pré-requis exigés pour devenir charpentier-menuisier. Alors mon projet d’avenir, c’est de retourner à l’école en août prochain pour terminer un D.E.P.»