Hydro Québec dévoile ses points de traverse à la frontière

Hydro Québec a profité d’une rencontre d’information à East Hereford, aujourd’hui (14 février), pour dévoiler trois points de traverse potentiels à la frontière canado-américaine, et ce, en marge de la future ligne électrique entre le Québec et le New Hampshire.

Les trois points sont situés sur le territoire d’East Hereford. Un des passages est à quelques kilomètres à peine du village vers le nord, tandis que les deux autres sont plus au sud, près de la Scierie Lauzon. Du côté américain, une rencontre similaire avait également lieu et une demande de permis était sur le point d’être adressée aux autorités compétentes.

Ginette Cantin, conseillère – Relations avec le milieu chez Hydro Québec, assure que la société d’État a sélectionné ces endroits, de concert avec les Américains, en raison d’impacts environnementaux réduits. «Ces passages sont situés dans des vallées et on a pris en considération la réduction des impacts visuels», précise Mme Cantin.

Quelques dizaines de personnes, Québécois et Américains, ont assisté à cette rencontre.

Richard Séguin n’était qu’au stade de la quête d’information, mais il s’inquiétait face aux informations qui rentraient au compte-gouttes. Il trouvait dommage aussi que son coin de pays risque de servir de passage pour alimenter en électricité la vaste région de Boston.

Lucie Roy, une propriétaire d’East Hereford, était plus directe. «Non, c’est non!». Elle arborait un chandail imageant le rejet des pylônes électriques ainsi qu’un macaron disant :«Stop the Towers, live free or fry.org».

Cette dame assure qu’il n’est jamais trop tard pour faire tomber un projet et elle compte s’associer à des résidants américains qui s’opposent également au projet d’interconnexion Québec-New Hampshire.

La mairesse de Saint-Herménégilde, Lucie Tremblay, précise qu’il existe encore trop d’éléments méconnus pour prendre position. Pour l’instant, elle préfère l’un des passages situés au sud, même si cette option nécessite un plus long corridor dans sa municipalité. «Si ça passe au point nord, on risque d’apercevoir la ligne électrique sur une bonne distance du côté américain», craint-elle.

Hydro Québec songe sérieusement à emprunter l’emprise actuelle de la ligne à 450 kV des Cantons-Nouvelle-Angleterre, qui débute au poste de Windsor, et qui traverse la MRC de Coaticook jusqu’au Vermont, pour installer le prochain tracé.

La future ligne à 300 kV bifurquera toutefois sur le territoire de Saint-Herménégilde sur une quinzaine de km vers la frontière. La longueur de cette future ligne varie selon le corridor et le point de passage choisis.

Une consultation publique est prévue en avril pour aider Hydro Québec à choisir son tracé. L’option sélectionnée sera dévoilée à l’été 2011, tandis que la construction est prévue de 2013 à 2015, pour une mise en service en 2015.

Information supplémentaire au 1 877 653-1139.