Émouvante conférence de Pierre-Hugues Boisvenu à La Frontalière

Quelque 250 élèves des 4e et 5e secondaires de La Frontalière de Coaticook ont assisté à une émouvante conférence de Pierre-Hugues Boisvenu, le 28 mai dernier.

Il est rare d’entendre voler une mouche pendant ce type de rencontre au secondaire, mais les élèves inscris au cours Éthique et culture religieuse des enseignants Tommy Poulin et Françoise Petitclerc buvaient littéralement les paroles de ce grand homme devenu sénateur.

 

Le thème de la conférence faisait le lien avec des aspects abordés en classe, comme le concept de la mort d’un point de vue éthique, religieux et personnel. M. Boisvenu sait d’ailleurs de quoi il parle à ce sujet, surtout depuis la perte de ses deux filles. Il dit avoir surmonté ses deuils grâce à son engagement social. «On a deux choix après un malheur, on rapetisse ou on grandit. Moi, j’ai réussi à transformer l’assassinat de ma fille Julie en forces», a-t-il résumé avec conviction.

 

M. Boisvenu a aussi abordé le thème de la violence. Sa suggestion pour la réduire dans notre société : «Dites non à toutes les formes de soumission et dénoncez toutes les formes de violence, ce qui représente un geste de courage. Sinon, on devient victime de sa propre soumission. Apprenez cela dès l’adolescence, pas à 30 ou 40 ans, sinon vous risquez de glisser lentement vers la violence», a-t-il conseillé.

 

Il propose aussi aux jeunes à apprendre à se définir par eux-mêmes et non pas par les yeux des autres, par exemple consommer de l’alcool et des drogues pour faire comme les autres. «Refusez que les autres aient du pouvoir sur vous, car vous avez à l’intérieur de vous tout ce vous avez besoin pour être heureux.»

 

Un autre truc pour tendre vers le bonheur. «Quand on donne le meilleur de nous, on reçoit le meilleur des autres. Si on donne le pire, on reçoit le pire des autres», a-t-il prévenu avant de conclure avec une ovation debout.