Édwar 7 lance son tout premier album

MUSIQUE. Édwar 7 a longtemps rêvé à un album. Ce rêve, qui occupe les pensées de la formation depuis un peu plus d’un an, est maintenant une réalité intitulée «5 villes, 2 maisons et 4 appartements plus tard».

«Tenir enfin notre album entre nos mains, disons qu’on attend ce moment depuis qu’on a lancé notre premier EP», raconte de façon enthousiaste la chanteuse du groupe, Tania Lapointe-Dupont.

Son collègue Marcus Quirion voit le mot consécration lui venir en tête lorsqu’il pense à ce projet. «On en est arrivé à un produit qu’on peut développer à long terme», philosophe le Coaticookois d’origine.

«5 villes, 2 maisons et 4 appartements plus tard» est bien plus qu’un titre aux yeux des membres de la formation. «Ça représente aussi comment on a vécu le tournant de la vingtaine, explique Julien Thibault. C’est l’histoire de notre arrivée à Montréal et notre entrée dans la vie adulte. C’est un peu aussi le fait de se lancer dans le vide pour vrai. Ça fait le bilan de deux années très intenses. Je pense qu’on en tire tous des réflexions et des réponses.»

Pour la réalisation de son premier album, Édwar 7 a fait appel à Dany Placard pour développer un nouveau son. N’ayez crainte, cependant, la signature du groupe estrien demeure. «Ce qui est tripant dans cette nouvelle aventure, c’est que ça reste de la pop rock énergique, avec une certaine complexité. Mais, là, cette fois, on a été frappé de plein fouet par un côté plus folk, plus brut, qui a été amené par notre réalisateur. Cette collision nous a tous charmés», dit Marcus.

«La musique est un peu plus légère pour donner un peu plus d’espace aux textes, aux paroles et à l’émotion. On est allé "dérocker" la patente pour avoir une touche un peu plus organique», renchérit Tania.

L’une des pièces de l’album, intitulée «L’as-tu trouvé?», trace un bilan, à savoir où en est rendu la personne à qui s’adresse la chanson. Mais qu’en est-il du groupe lui-même? A-t-il réussi à la trouver, sa place? «Aujourd’hui, la réponse est oui, raconte la chanteuse. On a trouvé notre son et notre créneau, qui est assez complexe pour nous faire triper. On est réellement fier de l’album dans son ensemble.»

«Comme le dit Marie-Claire Séguin, c’est définitif pour le moment, rajoute Marcus. Le jour où ça ne marchera plus, on trouvera autre chose, question d’évoluer.»

L’album «5 villes, 2 maisons et 4 appartements plus tard» sera lancé lors d’un 5 à 7 au Boquébière, à Sherbrooke, le mercredi le 4 octobre.

Les vers d’oreille

On quitte un peu l’univers d’Edwar 7 et on se demande quels sont les musiques et les styles musicaux qui enivrent ses membres.

Tania Lapointe-Dupont

«Langue de bois», des Sœurs Boulay. Je me suis reconnue en elles. Cette chanson parle des nombreuses fois qu’une fille a envie de crier et, au lieu de le faire, se retient. C’est bouleversant. En plus, le discours féministe de ces artistes me rejoint.

Marcus Quirion

J’aime tout ce qui touche l’œuvre de Daran. J’ai hâte de me replonger dans cet univers, que je trouve à la fois beau et puissant. C’est une poésie à laquelle est alliée une sincérité incroyable.

Julien Thibault

Ce qui me fait tripe ces temps-ci, c’est la formation «Bright Eyes», un band folk et punk.

Simon Bilodeau

L’artiste Wilco, que j’ai découvert il y a un an, et son œuvre «Sky Blue Sky».