Dynamiser son portefeuille agricole avec la production d’ail

Les productions bovine et porcine font partie du portefeuille agricole de Victor Blais depuis plus d’une trentaine d’années. Jamais cet agriculteur de Compton n’aurait pensé, un jour, faire la culture de l’ail.

Cette idée, ce sont deux de ses enfants qui lui ont soufflée. «L’industrie du porc est une industrie cyclique, indique le sexagénaire. Il y a des hauts et des bas. Mais, malheureusement, ça fait longtemps qu’on vit ces bas et on ne voit pas de reprise à l’horizon. Il fallait faire quelque chose pour remédier à cette situation. J’y ai pensé longtemps, puis je me suis lancé.»

M. Blais n’est pas le seul à suivre cette tendance. Ils sont maintenant cinq à produire cet aliment dans la région, dont l’entreprise Le Petit mas. Cette année, la ferme Diane R. et Victor Blais a plus que doublé sa production par rapport à sa première récolte, en 2010. «On a semé de l’ail sur 4 acres et demi, par rapport à deux acres, il y a deux ans. Cette année, on a récolté plus de 10 000 livres d’ail, dont 8000 sont destinés à la vente. Le reste, on l’utilise pour la semence de l’automne.»

Les résultats sont-ils satisfaisants? «À date, oui, lance M. Blais. C’est beaucoup de travail, mais ça vaut la peine, surtout en cette période d’incertitude pour l’industrie porcine.»

La production bovince, toujours gagnante!

En ce qui concerne l’industrie bovine, la ferme Diane R. et Victor Blais sait tirer son épingle du jeu. Depuis 2004, elle procède à la vente de ses bêtes aux particuliers.

Dans un contexte où les consommateurs aiment bien savoir d’où vient leur viande, celle de cette ferme comptonoise est distribuée au supermarché IGA de Coaticook. «Et quand ils l’achètent, ils savent la provenance. Ils savent que ça vient d’ici», note fièrement Victor Blais.

Quelques bovins prennent également la direction du Marché Jean-Talon, à Montréal.

Âgé de 62 ans, Victor Blais pense bien évidemment à la retraite. «Je commence à être pas mal fatigué, avoue-t-il. La crise dans le marché du porc, c’est épuisant. Mais, je demeure toujours aussi passionné par l’agriculture. La culture de l’ail, c’est un peu moins forçant et ça pourrait être quelque chose à poursuivre à la retraite.»