Des projets farfelus à la naissance du Parc de la gorge
ORIGINE. On connaît tous le Parc de la gorge de Coaticook pour ses jolis sentiers et son pont suspendu. À l’origine, les décideurs avaient aussi étudié la possibilité d’y construire un aéroport ou encore un centre de ski alpin.
Si on y avait été avec l’une de ces deux idées, probablement qu’on ne parlerait pas aujourd’hui de Foresta Lumina et de ses 72 000 visiteurs, a mentionné la directrice générale de l’endroit, Caroline Sage, lors d’un déjeuner-conférence de la Société d’histoire de Coaticook, tenu ce matin (11 février).
Le Parc de la gorge de Coaticook est né en 1976 grâce aux travaux du maire de l’époque, Ernest Lafaille, et du conseiller municipal Denis Maurais. Au total, un investissement de 325 000 $ a été nécessaire pour l’aménagement de la gorge. «La Ville a injecté 54 000 $, tandis que le reste provenait du gouvernement fédéral. C’est un peu grâce à ce projet si Coaticook a été baptisée la Perle de l’Estrie», a noté Mme Sage.
Lors de l’un de ses premiers étés, le nouvel attrait touristique a séduit 30 000 visiteurs, qui ont parcouru les quelque 33 acres de terrain. À titre comparatif, en 2014, ils ont été plus de 225 000 à s’émerveiller sur les 615 acres du site.
En 1981, une deuxième vague d’investissements atterrit au Parc de la gorge avec des établissements qui, aujourd’hui, abritent le Coffret de l’imagination et le bureau d’accueil tourisitque. Une année plus tard, le gouvernement provincial injecte 75 000 $ pour la construction de passerelles, les petits ponts verts le long de la rivière.
Il aura fallu attendre jusqu’en 1988 pour la construction du pont suspendu. Construit par l’entreprise Couillard Construction, la structure était assortie d’une facture de 650 000 $.
On a également ajouté une grange ronde au site, construite au coût de 800 000 $, en 1995. Au cours des dernières années, celle-ci a été rénovée pour qu’on puisse l’utiliser au complet. «Auparavant, c’était très froid l’hiver et insoutenable l’été. Maintenant, nous pouvons utiliser tout l’espace à l’année longue», précise Caroline Sage.
Côté loisirs, le Parc de la gorge a ajouté la glissade sur tubes (1998), le camping (2000), le centre équestre (2002) et les sentiers de vélo de montagne (2005) à son offre de services.
L’été dernier, le site a innové avec la présentation du parcours nocturne Foresta Lumina. «On cherchait une nouvelle façon d’attirer les gens chez nous. On voulait un nouveau fleuron et je pense que nous l’avons trouvé», conclut Mme Sage.