De l’humour «brun» avec les Denis Drolet

Comment appelle-t-on un humoriste qui fait appel à la fois à de l’humour absurde, du burlesque et des imitations loufoques? Réponse : de l’humour «brun».

C’est du moins ce qu’affirme un des Denis Drolet (le Denis Drolet à palette) pour qualifier leur genre d’humour. «C’est un mélange de couleurs, alors nous on appelle ça de l’humour brun», explique Vincent Léonard qui incarne un des personnages du célèbre duo. Une façon de dire que le duo n’est pas exclusif à un seul type d’humour. Alors, on parle… d’humour brun…

Et ça marche! Du moins, si l’on en juge par la réponse du public qui continue de les acclamer un peu partout dans les différentes salles de spectacle du Québec.

Les Denis Drolet seront à Coaticook le samedi 1er mars prochain afin de présenter leur spectacle «Au pays des Denis» lequel s’est mérité un Félix pour le spectacle de l’année en humour.

Il s’agit d’un second spectacle pour le duo qui a déjà visité une quarantaine de villes du Québec. En tout : une centaine de spectacles échelonné sur une période d’environ deux ans. «On est bien heureux de voir que nos fans continuent de nous suivre un peu partout. Ça prouve que notre présence sur la scène de l’humour québécois n’était pas qu’un effet surprise ou un feu de paille», d’émettre bien humblement notre humoriste .

Il n’est jamais facile pour un humoriste de se lancer dans l’écriture d’un second spectacle et les Denis Drolet en savent maintenant quelque chose. «C’est un fait, reconnaît le principal intéressé. Tout est à refaire. Il nous faut trouver un angle innovateur, changer un peu la sauce, mais tout en conservant la nature du truc auquel nous sommes associés.»

Les gens qui ont assisté au premier spectacle y verront une intéressante transformation, pour la mise en scène notamment. Pas de «band» sur la scène. On a plutôt opté pour une trame sonore forte enlevante. Le décor a également fait l’objet d’une transformation. Surprise.

Après 40 représentations de ce spectacle, les membres du duo affirment que la machine est relativement bien huilée. «Nos fans, les purs et durs, nous ont avoué être venus un peu de reculons pour ce deuxième spectacle. Ils craignaient que le spectacle ne soit pas à la hauteur du premier. Ils ont été confondus. Ils n’hésitent pas à dire que celui-ci est supérieur au précédent, c’est bon d’entendre ça», de confier Vincent Léonard.

Il va sans dire qu’un travail méticuleux a été fait après l’écriture des textes. Le duo a consacré plus de trois mois à la mise en scène. «Notre formule doit demeurer la même : il faut que ça ait l’air improvisé, mais en réalité tout est réglé au quart de tour, on s’attarde à y inclure toutes les virgules, fait-il valoir.

Les Denis Drolet jouent dans des salles de toutes les dimensions, mais ils apprécient grandement se retrouver dans des petites salles où il est généralement plus facile de créer un climat propice, de faire apparaître un semblant de magie. «Je pense que nous avons une bonne cote auprès des gens. Nous sommes perçus comme deux grosses bibittes, deux monstres sortis de nul part.»

Et comment donc!

Deux grosses bibittes qui trouveront refuge au Pavillon des arts le 1er mars prochain.