Branle-bas de combat au Domaine du lac Lyster

La vie paisible au Domaine du lac Lyster a été carrément chamboulée, ce matin (16 octobre). En effet, plusieurs poids lourds ont été déplacés sur place afin de procéder au déménagement de quelques résidences mobiles.

Les propriétaires de celles-ci ont dû quitter ce secteur de Baldwin, en raison de l’adoption d’un règlement de la Ville de Coaticook, en août dernier. Il stipule, entre autres, que les gens ne peuvent demeurer de façon permanente sur un terrain de camping. «Au cours de l’été dernier, certains résidants sont venus nous demander s’il était possible d’obtenir une adresse permanente. Ç’a nous a mis la puce à l’oreille», raconte le directeur général de la Municipalité, Vincent Tanguay.

Il note aussi que ce stratagème permettait de vivre à Coaticook sans même payer de taxes municipales.

André Boyer est l’un de ceux qui ont assisté au grand déménagement du 16 octobre. «Il y avait des gens qui pleuraient. Il y avait beaucoup d’émotions. Pour plusieurs, ils venaient de perdre leur maison, leur milieu de vie», mentionne-t-il.

Ce résident du Domaine depuis deux ans compte bien demeurer à cet endroit. «Ce n’est pas vrai que je vais quitter, insiste-t-il. Je trouve ça de valeur de devoir déménager. Ça n’a pas de sens. Quand je suis arrivé ici, on m’a dit que c’était un domaine et qu’il n’y avait pas de problème de rester ici à l’année. Je trouve dommage que la Municipalité agisse de cette façon, surtout à l’aube de son 150e anniversaire. On dirait qu’elle ne veut pas accueillir de nouveaux résidants.»

Propriétaire du Domaine du lac Lyster, Jacques Madore, se dit très déçu de la tournure des événements. «La Ville a agi de façon cavalière dans ce dossier. Partout où je me suis renseigné, les règlements municipaux ne sont pas rétroactifs. Les gens qui y demeurent conservent leurs droits acquis, ce qui n’est pas le cas ici. Je suis conscient qu’il faut respecter le règlement et j’entends le faire, mais je vais me battre pour conserver les droits acquis de ceux qui habitent au Domaine.»

M. Madore tentera d’organiser une rencontre avec les élus et les dirigeants municipaux pour faire valoir ses arguments.