Baptême de feu pour les jeunes du Camp 911
Ce n’est pas tous les jours qu’on arrive sur les lieux d’un incendie suspect en véhicule d’urgence, qu’on pénètre dans une école enfumée, qu’on soigne des blessés et qu’on passe les menottes à un dangereux pyromane. C’est pourtant ce que les 13 participants du Camp 911 ont vécu, vendredi après-midi à Waterville, lors d’une simulation forte en adrénaline.
Grâce à la deuxième édition de cette initiation aux métiers d’urgence, Amélie Champeau vient de vivre une expérience qu’elle n’est pas prête d’oublier.
Les yeux pétillants, elle se tient devant l’école La Passerelle, où a eu lieu la mise en scène, aux côtés de son collègue Louis-Philippe Lacroix. Tous deux rayonnent de fierté dans leur uniforme d’agent de la Sûreté du Québec. « J’ai trouvé ça incroyable! J’ai adoré ma semaine d’un bout à l’autre. Pour moi, cette expérience, et surtout cette journée, a vraiment confirmé mon intention de devenir policière », raconte la jeune femme de 15 ans, ce que s’empresse d’appuyer son partenaire.
Cet exercice était l’accomplissement d’une semaine bien chargée pour les adolescents âgés entre 13 et 16 ans inscrits au Camp 911. Les apprentis pompiers, policiers et ambulanciers ont appris comment réagir lors de situations dangereuses, ont pratiqué des techniques propres à chaque métier et ont participé à des activités telles qu’une battue.
Toutefois, ce n’est qu’à la toute dernière journée qu’ils ont su lequel des trois uniformes ils allaient enfiler, selon une évaluation de leurs forces, de leurs compétences et de leurs intérêts. Quelques heures plus tard, ils recevaient un signal d’urgence sur leur téléavertisseur. « Nous avons simulé un feu criminel sur deux étages avec blessés, décrit Alain Pouliot, directeur du Service incendie de Waterville. Chacun des métiers avait donc son domaine d’intervention. L’école a été enfumée avec de la glace sèche, au point où il était pratiquement impossible de voir à l’intérieur.Tout a été mis en place pour permettre aux jeunes d’intégrer les éléments qu’ils ont appris cette semaine. Pour eux, c’était le moment de profiter de leurs efforts. »
par Francis Asselin-Trudel