Baillarge, l’imparfait… et c’est parfait comme ça!

MUSIQUE. Confronté à sa réalité de père de famille, Stéphane Baillargeon, alias Baillarge, s’est inspiré de sa situation familiale pour signer les trois pièces de son nouveau mini-album, intitulé «Imparfait».

Il y a deux ans, l’auteur-compositeur-interprète a lancé son premier opus, qu’il qualifie de grande aventure. «Ça faisait longtemps que je voulais m’embarquer dans ce genre de projet et je suis très content de l’avoir fait, raconte-t-il. Cet album m’a permis de m’améliorer à la guitare, de faire des spectacles, mais m’a surtout donné le goût d’écrire de nouvelles chansons.»

De là est né «Imparfait». «Évoluant dans le monde des arts, je suis demeuré un éternel ado pendant longtemps. Je suis papa depuis peu et cette situation, bien, ça m’a confronté à mes limites. Aussi, l’imparfait, c’est un temps de verbe, donc, je parle de certaines choses de mon passé.»

Le mini-album comprend trois chansons, lesquelles ont été pensées dans un genre un peu plus pop. «Il y en a une rock, disons, dans la veine de "Y a pas de stress". Une autre plus profonde, qui est en fait ma marque de commerce et qui s’intitule "Salut p’pa". Celle-là, c’était la réalisation que je ne serai jamais parfait. J’ai beau faire mon possible, pour rester "slim", être un bon papa, écrire des tounes intéressantes, je n’y arriverai pas. Quand j’ai pondu cette pièce, je ne pensais même pas que ça deviendrait une chanson. C’était plutôt, pour moi, un genre de catharsis de sortir toute cette douleur-là. Je ne pensais pas qu’elle allait rejoindre autant de gens.»

«Imparfait» est disponible depuis quelques jours en format numérique sur iTunes ainsi que sur d’autres plateformes. L’option d’un album dit «physique» a été écartée puisque la plupart des gens achètent maintenant des chansons à la pièce. «Habituellement, les gens disent qu’il n’y a que deux ou trois bonnes tounes sur un album et le reste, c’est du "filler". Je n’aime pas ça le "filler", alors je présente trois bonnes tounes. Quand j’écris une chanson, j’aime qu’elle soit entendue. Le mini-album me permettra peut-être d’en faire davantage à l’avenir.»

Stéphane Baillargeon conserve un lien avec la Vallée. Il est, depuis quelques années, le metteur en scène et le créateur des pièces de la troupe de théâtre Les Scèneux du Pavillon. Il a également enseigné au Collège Rivier, en plus d’aider à la présentation du spectacle de la Maison des jeunes de Coaticook. «J’aime être impliqué dans des projets qui touchent à la jeunesse. Ces jeunes, ils sont remplis de potentiels et tant mieux si je peux les motiver à ma manière, outre que par un écran.»