À la découverte de la littérature orale à Waterville

RÉCIT. Remisée aux oubliettes depuis fort longtemps, la littérature orale retrouve tranquillement certains adeptes. Dans la Vallée, les Productions Muses et chimères optent pour cette plateforme afin d’animer les Matinées du conte, une activité mensuelle présentée au Centre communautaire de Waterville.

Dans ses rendez-vous culturels, le livre est pratiquement absent. «On associe souvent le conte à un livre d’histoires, alors qu’il n’est en fait qu’un objet, précise la présidente de l’organisme, Christine Bolduc. La tradition orale, ce sont des contes, des histoires, des comptines et même des proverbes qui ont été transmis de bouche à oreille.»

Le conte, de cette façon, devient alors un art de la scène, aux yeux des personnes impliquées. «Avant d’apprendre à lire ou à écrire, un enfant va d’abord apprendre à parler, poursuit Mme Bolduc. On trouve bon de l’initier à cette forme d’art. Je prends d’ailleurs part à un projet pilote, en collaboration avec la Maison des arts de la parole. On va dans des écoles pour conter et faire conter nos plus petits. Ça aide à développer leur langage et ça stimule grandement leur créativité.»

Les présentations au Centre communautaire de Waterville offrent également une plateforme aux conteurs, souvent oubliés des grands diffuseurs. «Ils s’intéressent très peu à eux, avoue la présidente des Productions Muses et chimères. Les artistes de notre région n’ont pas nécessairement beaucoup d’occasion de se produire en spectacle.»

Les prochains rendez-vous des Matinées du conte auront lieu les 19 mars, 23 avril et 21 mai prochains. Pour l’occasion, les thématiques suivantes seront abordées: «La souris m’a dit», «Le pique-nique de mademoiselle Juliette» et «Les animaux, nos maîtres, une matinée en plein air».

Un coup de pouce de 1200 $

Les Productions Muses et chimères ont également obtenu une aide financière de 1200 $ de la Caisse Desjardins des Verts-Sommets de l’Estrie. «On trouve qu’il s’agit d’un beau projet, qui initie les enfants aux arts et à la culture», indique le président de l’institution financière, René Bessette.

Ce coup de pouce permettra à l’organisme d’acheter du matériel pour bonifier ses représentations.

La Ville de Waterville a également offert neuf bourses de 150 $ afin d’offrir un cachet aux artistes venant amuser les enfants. En moyenne, les spectacles attirent une trentaine de jeunes spectateurs chaque mois.