16 M $ pour la Station piscicole de Baldwin-Coaticook
C’était journée d’inauguration de la Station piscicole de Baldwin-Coaticook, lundi, et les invités ont été grandement impressionnés par les procédés automatisés utilisés et les installations ultra-modernes. En tout depuis 2000, c’est une somme de 16,4 M $ qui a été investie afin de faire de cette pisciculture une des plus modernes en Amérique du Nord.
Comme l’a expliqué Yvan Turgeon, biologiste au ministère des Ressources naturelles, la nouvelle vocation de la Station piscicole consiste à produire, à des fins de conservation, des types de poissons tels le bar rayé, le chevalier cuivré et le doré.
Avec ce plan de modernisation avant-gardiste, la station piscicole sera désormais en mesure de contribuer à la sauvegarde et à la mise en valeur de la faune aquatique du Québec tout en assurant la protection de l’environnement.
Une courte visite des lieux suffit pour réaliser l’ampleur de cette transformation. Une des particularités : douze unités d’élevage pouvant être opérées séparément en circuit fermé. Ce faisant, il est possible de maintenir 12 différents niveaux de température contrôlés par ordinateur.
Pour opérer ces unités d’élevage, on mise sur une cinquantaine de pompes et une vingtaine de réservoirs. «Une des caractéristiques intéressantes, mentionne Yvan Turgeon, c’est que la pisciculture a besoin de 100 gallons d’eau-minute en période de pointe, mais cette quantité d’eau est réutilisable 120 fois, ce qui se répercute par une économie d’énergie et d’eau.»
Ce dernier est également fier de mentionner que la Station piscicole constitue la seule du genre où les visiteurs ont accès à tous les départements et ateliers du nouveau bâtiment. «Avec ces installations, nous serons en mesure de produire une dizaine de tonnes de poissons par année. On parle ici du bar rayé (50 000 par année), du chevalier cuivré (35 000 par année) et du doré (200 000 par année)», fait valoir Turgeon.
Les nombreux bassins occupent une place importante dans le nouveau bâtiment. Il en faut plus de 80 rien que pour le bar rayé. De multiples conditions doivent être respectées pour livrer ce type de poisson dans le fleuve St-Laurent. «Il faut 10 ans pour produire un bar rayé, alors nous avons tout intérêt à ne pas en perdre trop en cours de route», indique Yvan Turgeon.