Une victoire à saveur de résilience pour un Coaticookois
EXPLOIT. Un Coaticookois a prouvé à -lui-même que rien n’est impossible en remportant sa toute première compétition de culturisme, et ce, après avoir subi une grave blessure qui aurait bien pu mettre un terme à sa jeune carrière dans cette discipline sportive.
Félix Morin flottait encore sur un nuage quelques semaines après avoir pris part à sa troisième compétition officielle de culturisme à l’occasion du « 2024 Ottawa Open Classic », qui s’est tenu le 19 octobre dernier. Il faut dire que son enthousiasme s’explique non seulement par le fait qu’il a terminé au tout premier rang dans la catégorie « Classic Physique – Division A » face à une trentaine d’adversaires, mais aussi par toute la résilience dont il a dû faire preuve pour savourer cette médaille d’or.
« J’ai commencé dans cette discipline l’an dernier avec deux compétitions, durant lesquelles j’ai terminé aux premier et cinquième rangs. Mais peu de temps après, j’ai subi une déchirure partielle du grand pectoral qui a nécessité une opération. C’est le genre de blessure qui aurait pu m’empêcher de continuer, surtout pour des raisons de symétrie, qui est un facteur important en culturisme. Mais j’ai été très chanceux, car les docteurs ont vraiment fait du bon travail ! », s’exclame Félix Morin.
Si l’équipe médicale a livré la marchandise, il fallait tout de même que le Coaticookois récupère de sa blessure et reprenne là où il avait laissé. Une tâche titanesque qu’il a accomplie grâce à beaucoup de persévérance et le désir de renouer avec un sport qui le passionne énormément. « Le culturisme, c’est quelque chose de très dur mentalement. Tous les éléments de notre vie deviennent très stricts et contrôlés, que ce soit l’alimentation, la gestion du stress, le sommeil, l’entraînement et bien plus. Il y a tellement de sacrifices, avant une compétition, qu’il faut y prendre plaisir. Sans quoi, ça ne fait aucun sens de s’imposer autant de souffrances. »
Grâce à cette position de tête, Félix Morin a obtenu un -laissez-passer pour prendre part à sa plus importante compétition à vie, qui aura lieu à Toronto en octobre 2025. L’enjeu sera de taille puisqu’en cas de victoire lors de cette finale nationale, celui qui est âgé de 28 ans pourrait officiellement obtenir le titre de professionnel. « Ce statut me donnerait accès à des compétitions de plus grande envergure, où il y a des bourses en jeu. Je pourrais aussi essayer de me qualifier à l’Olympia, qui est l’événement le plus prestigieux en culturisme. En étant professionnel, je pourrais aussi recruter plus facilement des commanditaires », partage-t-il.
À court terme, son objectif sera principalement de prendre un maximum de masse musculaire dans une salle d’entraînement, plus précisément au Centre de conditionnement physique de -Coaticook. Un « gym » qu’il connaît comme dans le fond de sa poche pour y travailler comme entraîneur. « Si des gens ont des questions sur le culturisme ou veulent reprendre leur santé en main, qu’ils n’hésitent pas à venir me voir ! », conclut le principal intéressé.