Transport scolaire à Waterville: des parents du chemin Astbury craignent pour la sécurité de leurs enfants 

WATERVILLE. Trois familles du chemin Astbury, à Waterville, dénoncent la décision du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke de suspendre le service de transport scolaire sur ce tronçon. Le nouvel arrêt proposé, à l’intersection de la route 143 est jugé non sécuritaire par les parents.

Ces derniers décrivent cet endroit comme un « véritable cauchemar », citant le trafic élevé de camions et d’automobilistes qui y circulent à grande vitesse. « La visibilité réduite due à une courbe, le passage fréquent de grande faune, le risque de gel de l’eau sur le pont à cause d’un barrage hydraulique et le brouillard qu’on retrouve près de la rivière » sont aussi notés comme facteurs de risque.

Les parents soulignent également que le nouveau point d’embarquement, mis en place depuis le 30 octobre dernier, ne respecte pas les critères de la politique du CSSRS. Celle-ci stipule que les élèves ont droit au transport scolaire en tenant compte des distances raisonnables à marcher, soit de 0 à plus ou moins 500 mètres pour la maternelle. Or, la propriété de l’une des familles concernées se situe à plus de 600 mètres de l’intersection de la route 143.

Lucie Massinon explique qu’elle a dû faire face à de la résistance de la part du Centre de services scolaire avant même le début de l’année scolaire. « Il y a eu du transport scolaire depuis les années 1990 sur le chemin Astbury. C’est difficile de comprendre comment la situation a pu « se détériorer » alors que les voies publiques sont mieux entretenues aujourd’hui qu’il y a 20 ans », lance-t-elle.

UNE SITUATION « DANGEREUSE »

Les parents d’un enfant ont subi les conséquences de ce réaménagement. Le 1er novembre dernier, en raison d’un problème d’organisation au service de garde de l’école, un enfant du chemin Astbury a été envoyé en autobus vers chez lui alors qu’il devait rester à l’école. Le conducteur a laissé l’enfant seul sur le bord de la route 143, à plus de 600 mètres de sa résidence, explique-t-on. Il a dû retrouver son chemin seul sur un tronçon qui n’a pas de trottoir. Une situation jugée inacceptable par ses parents.

WATERVILLE DONNE SON APPUI

Les parents ont récemment reçu le soutien de la Municipalité de Waterville dans leurs revendications. Ils souhaitent maintenant obtenir l’appui des autres villes en zones rurales du territoire du CSSRS. 

« Nous avons écrit à toutes les municipalités de la région pour leur dire que des familles de chez elles peuvent se trouver dans la même situation que nous. Le caractère arbitraire de la décision du CSSSRS est évident ici parce qu’il y a eu du transport d’autobus tellement longtemps que les motifs invoqués pour le refuser maintenant ne tiennent pas la route. Je me mets dans la peau d’un parent qui n’a jamais eu de transport auparavant. Le simple fait que le chemin soit en terre serait invoqué pour lui refuser ce à quoi il aurait droit », conclut Mme Massinon.