Services de proximité dans les centres-villes: Rues principales Coaticook joint sa voix à une trentaine d’organismes

ÉCONOMIE. Dans le cadre des consultations prébudgétaires, Rues principales Coaticook a joint sa voix à celle d’une trentaine d’autres organismes afin de demander au gouvernement du Québec de respecter son engagement d’injecter 470 millions de dollars destinés à assurer les services de proximité des centres-villes de petites et grandes municipalités.

En poste depuis 15 ans à la barre de cet organisme, Julie Favreau a été témoin de nombreux changements dans le paysage commercial. Des défis tels l’inflation, la concurrence des centres commerciaux, le travail à distance, la crise d’habitation, la mobilité et les changements climatiques se dressent de plus en plus dans le quotidien des cœurs villageois. Pour faire face à ceux-ci, le regroupement panquébécois a réitéré une forme d’aide de Québec, lors d’un point de presse virtuel tenu mardi (6 février). « Nos centres-villes incarnent la fierté du vivre-ensemble. Ce sont des lieux d’échanges qu’on doit protéger. Ils font partie de notre patrimoine. On attend la mise en œuvre de ces engagements afin de préserver cette richesse. »

« Le développement régional joue un rôle crucial dans la prospérité économique du Québec, ajoute pour sa part le président et directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Millard, lui aussi membre de cette coalition. Un soutien continu du gouvernement est indispensable pour la stimuler. Les municipalités sont prêtes à relever ce défi. Toutefois, elles ne disposent pas des ressources nécessaires pour le faire seules. Il est impératif que le gouvernement concrétise son engagement en accordant les moyens financiers nécessaires pour revitaliser nos cœurs de villes et villages dès le budget 2024. »

Si le gouvernement tend l’oreille et qu’il accorde les sommes promises, « on a des projets, des idées et des rêves », avance Mme Favreau. « Ici, à Coaticook, la Ville supporte un programme de revitalisation de façade. Une aide financière de Québec nous permettra d’aller plus loin dans nos interventions. Là, on est un peu limité, mais on fait tout de même des miracles avec peu de moyens. On pourra également développer de nouvelles initiatives pour dynamiser chacun de nos milieux. On aura certainement davantage de moyens pour réaliser tous nos projets, peu importe leur nature. »

En attendant la réponse gouvernementale, Mme Favreau et ses collègues continueront le travail entamé. « J’aime dire qu’on ne travaille plus en silo. On travaille en collaboration avec des organismes de notre milieu. C’est important d’avoir une représentativité, tant chez les jeunes, chez nos aînés que dans les domaines communautaires et culturels. On est porteur de tous ces enjeux », conclut-elle.