Parc éolien dans la MRC de Coaticook: un groupe de citoyens à la recherche de réponses quant à la réalisation d’un tel projet
COATICOOK. Créé à la suite des trois rencontres en lien avec la création d’un possible parc éolien dans la région, le regroupement « Pour un choix éclairé dans la MRC de Coaticook » souhaite que les élus fassent preuve de transparence dans ce dossier.
« Il est excessivement difficile d’obtenir des informations auprès des instances concernées, avance Mélissa Gaudreau, l’une des porte-parole de ce groupe d’une vingtaine de citoyens. Pourtant, il s’agit d’un enjeu énorme. Comment est-il possible de ne pas savoir où exactement seront implantées les éoliennes? Et combien y aura-t-il de ce genre de structures? »
Le regroupement s’est d’ailleurs pointé à la plus récente assemblée publique de la MRC de Coaticook, mercredi soir (19 juin), afin d’obtenir des réponses à leurs questions, qui ne sont pas venues.
« On veut ouvrir le dialogue avec les élus. Pour le moment, ça ne se fait qu’à sens unique », déplore Mme Gaudreau.
Elle aimerait bien que soient organisées de nouvelles rencontres. « Il y en a eu trois au printemps, mais elles ne nous ont pas éclairés dans nos questionnements. Il faudrait aussi que des gens neutres y participent, comme des personnes qui ont déjà vécu l’implantation des éoliennes chez eux, qu’ils expliquent comment ils ont vécu ça. On voudrait aussi avoir des experts autres que ceux de la MRC ou du promoteur Innergex, qui ont clairement des intérêts financiers dans le projet. »
Le groupe demande également qu’une carte soit publiée à l’intérieur du Progrès de Coaticook, aux pages centrales, identifiant tous les sites potentiels d’implantation du projet.
ACCEPTABILITÉ SOCIALE
Le groupe « Pour un choix éclairé dans la MRC de Coaticook » souhaite ultimement que le projet de parc éolien obtienne une acceptabilité sociale. À leurs yeux, celle-ci devra être évaluée. « Il y a des discussions à avoir sur ce sujet. Va-t-on se baser sur l’opinion des élus, par sondage ou encore par référendum? Si on prend cette dernière option, à quel pourcentage cela devient acceptable pour que le projet puisse aller de l’avant? », se questionne Mélissa Gaudreau.
À quelle distance seront installées les éoliennes des résidences? Voilà un autre point auquel il faut apporter plus de précision, aux yeux du regroupement. « L’OMS [Organisation mondiale de la santé] avance une distanciation minimum de 1500 mètres pour être prudent. Des régions comme le Haut-Richelieu et le Haut-Saint-Laurent ont plutôt adopté des réglementations de plus de 4000 mètres. Quelle option choisira-t-on dans la région? »
Rappelons que la MRC de Coaticook a organisé trois rencontres sur la possibilité d’implanter un projet d’éoliennes sur son territoire, ce printemps. La zone de projet à l’étude comprend les municipalités de Saint-Venant-de-Paquette, Saint-Malo, Sainte-Edwidge-de-Clifton, Saint-Herménégilde, Dixville et Coaticook. « Les emplacements précis seront déterminés de concert avec les propriétaires fonciers, la Commission de protection du territoire agricole du Québec et en fonction d’une étude d’impacts à venir », a précisé le préfet de la MRC de Coaticook, Bernard Marion.