Niedner investira 4,5 M$ dans ses installations à Coaticook 

ÉCONOMIE. Afin de s’attaquer à de nouveaux marchés et développer des produits innovateurs, l’entreprise Niedner investira plus de 4,5 millions de dollars dans son usine de Coaticook. 

Son directeur général, Steve Croteau, a en effet confirmé la nouvelle. « Au cours de la prochaine année, nous allons faire l’achat de plusieurs équipements pour moderniser nos installations [de la rue Merrill] », explique-t-il.

Parmi les nouveautés, on retrouvera de nouveaux métiers à tisser à grands diamètres. « Cette technologie nous permettra d’aller une fois et demie plus rapidement que ceux que nous avons actuellement sur le plancher. Dans un marché comme le nôtre, tout est une question de compétitivité. On peut déjà livrer nos produits en six à huit semaines, ce qui est nettement plus rapide que nos compétiteurs. Il faut donc garder ce rythme », souligne M. Croteau.

Un appareil, qu’on nomme dans le jargon textile un « twister », fera lui aussi son apparition chez Niedner. « Un fil, ce sont plusieurs filaments qui sont en fait tordus. On ne sera jamais producteur du filament en tant que tel, mais capable de produire certains fils, ça ouvre de nouvelles portes pour notre département d’innovation. On veut s’attaquer à de nouveaux marchés, comme ceux de l’agriculture, la foresterie et développer des créneaux où on est peut-être un peu moins présent, comme le municipal », avance le directeur général. 

« La pandémie nous a aussi appris à être un peu plus autosuffisants, poursuit-il. On ne veut pas être à la merci de certains producteurs et avoir du retard dans notre chaîne. »

Les nouveaux équipements ne nécessiteront pas un agrandissement de l’usine. « La plupart vont venir remplacer certains appareils. Si, un jour, il fallait faire de nouveaux travaux, il serait possible de le faire parce que nous avons encore de grands terrains qui nous appartiennent. »

Les installations de Niedner à Coaticook s’étendent sur plus de 110 000 pieds carrés.

LES EMPLOYÉS DANS TOUT ÇA

L’arrivée de nouveaux appareils coïncidera aussi avec l’embauche de nouveaux travailleurs. Aux dires de la direction, cela représente un défi supplémentaire. « Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et dans un contexte où on vise une croissance, il faut savoir se démarquer. Il y aussi plusieurs de nos employés qui sont près de la retraite, alors il faut prévoir la relève. Il y a une certaine pression qui vient de là également. »

Avec un carnet de commandes bien rempli et une meilleure planification du travail, fini les coupures, assure le directeur général. « Il y a un temps où c’est un peu plus tranquille, mais on redéfinit les tâches de certains des employés. Ils ne feront peut-être pas le même travail, mais ça nous assure du fait qu’ils demeureront en poste. »