Martinville offre sa camionnette en autopartage

MARTINVILLE. La petite municipalité de Martinville lance un projet pour le moins ambitieux. Elle offrira sa camionnette en autopartage à l’ensemble des citoyens de la grande région de Coaticook.

Cette idée est née dans l’esprit du maire Michel-Henri Goyette à la suite d’une rencontre, en septembre 2022, avec l’organisme SAUVéR, groupe avec lequel il a ensuite travaillé à l’implantation du projet. « La mobilité est un enjeu pour nous, à Martinville, a expliqué le premier magistrat, lors d’un point de presse tenu mercredi (27 mars). On n’a pas de commerces de proximité. Si on peut donner l’occasion aux gens de sortir pour faire des commissions, bien tant mieux. »

Le choix d’une camionnette n’est pas non plus le fruit du hasard. D’abord, il s’agit d’un véhicule de la flotte municipale. « Il vient aussi répondre aux besoins des citoyens. Il n’y a plus d’écocentre. Par exemple, les gens pourront l’utiliser pour aller porter des gros rebuts ou encore le prendre pour aller chercher un frigo ou un matelas qu’ils auront trouvé sur Kijiji ou sur Marketplace », explique M. Goyette.

Pour utiliser le service, il faut d’abord s’inscrire sur la plateforme SAUVéR, puis trouver une plage horaire disponible. Le véhicule sera offert les soirs et les fins de semaine, sauf en cas d’urgence. La Municipalité se réserve le droit de le garder s’il arrivait un séisme. Après avoir défrayé un certain montant pour obtenir la carte qui donne accès au véhicule, il en coûtera environ 28 $ l’heure pour pouvoir rouler avec celui-ci.

« Pour ce qui est des élus, on ne voit pas ça comme une dépense, mais plutôt comme un service qu’on veut offrir aux citoyens. On veut aussi rentabiliser notre camionnette, qui ne fait que 5000 kilomètres par année », résume le maire de Martinville. 

À titre informatif, on estime à environ 4000 $ l’implantation de l’initiative. 

Représentante du groupe SAUVéR et vice-présidente de l’organisme YHC mobilité, Johanne Ouellet est heureuse d’intégrer Martinville à son groupe d’une quarantaine de municipalités et de MRC. « Ça fait notre bonheur. Ça prouve que les plus petites localités peuvent elles aussi faire des choses innovantes, parfois même avant les grandes villes », souligne-t-elle.