Marchands de bonheur: Mélanie Garon, celle qui vous fait oublier votre mauvaise partie de golf

COATICOOK. Si vous avez perdu plus d’une balle lors de votre parcours ou si vous n’êtes pas satisfait de la carte de pointage que vous rapportez au « club house », un p’tit détour au bar du Club de golf Coaticook s’impose. La constante bonne humeur de sa responsable saura vite vous faire oublier tous vos malheurs.

Les habitués de l’endroit auront certainement reconnu la Coaticookoise Mélanie Garon. Cette dernière se retrouve aux commandes du bar depuis maintenant trois ans. Pour cette femme à l’énergie pétillante, il s’agit d’un retour dans le domaine de la restauration. « J’ai travaillé une quinzaine d’années au restaurant Jack-O avant qu’il ne cesse ses activités à cause de la pandémie, signale-t-elle. J’ai fait autre chose entre temps, mais ce p’tit côté social me manquait beaucoup. J’ai besoin de cette interaction avec les gens. Mon but, c’est qu’ils repartent avec le sourire. »

En plus de servir une « p’tite frette » à la majorité des clients de l’endroit, Mme Garon s’occupe également du côté événementiel de l’établissement tout au long de l’année. « Lorsqu’on a des groupes, je les aide à choisir le menu. Je les supporte dans leur démarche et, surtout, je les aide à monter la place. C’est la décoratrice qui sommeille en moi. Certains diront que c’est mon p’tit côté quétaine, mais je l’assume. J’aime quand les choses sont bien faites », rigole-t-elle.

Aux dires de la principale intéressée, occuper ces fonctions, « ce n’est pas dû à tout le monde ». « Ma job, c’est plus que de simplement servir une bière ou un plat. On doit développer un certain lien avec les gens que tu côtoies. »

Pour arriver à ce but, Mélanie utilise souvent l’humour. « Il faut que tu aies un petit côté blagueur. Parfois, les golfeurs ont certains rituels, des genres de superstitions. Certains boivent une telle sorte de bière avec un verre d’une certaine forme. J’ai voulu faire un clin d’œil à un client de ce genre et j’avais enligné une dizaine de verres avec un peu de bière dedans. Ça lui a pris pas mal plus de temps à la boire. Heureusement, il avait terminé ses 18 trous », lance-t-elle en riant. 

UNE « HOCKEY, SOCCER, VOLLEYBALL MOM »… ET PLUS ENCORE

Quand Mélanie Garon n’est pas derrière le bar du Club de golf Coaticook, il y a bien des chances qu’on la retrouve dans les estrades de certains arénas de la région. Mère de trois enfants, elle a longtemps accompagné Alyssa ainsi que ses jumeaux Lilia et Noah dans leurs activités sportives préférées. « Ils ont joué au hockey, au soccer, au basketball, au volleyball, ont fait de la danse et de la natation », énumère-t-elle. 

« On a souvent dit à Scott [Paxton, son conjoint] et moi qu’on était pas mal fous de faire ça à cause de tous les voyages, du temps et de l’argent qu’on investit en eux. Personnellement, je ne le vois pas de cette façon. On aime vraiment ça être à leurs côtés. On veut participer à leur épanouissement à travers le sport. On sera toujours là pour les encourager. Il faut cependant que ça vienne d’eux, ce qui a toujours été le cas. Jamais on ne les a forcés à faire telle ou telle activité. »

Même si les enfants étaient concentrés sur le terrain, ils ont très certainement entendu les encouragements de leur mère et de leur père, Scott, qui, lui aussi, ne donne pas sa place. « J’ai une très bonne voix. Elle porte. On le sait très bien quand je suis dans les estrades. Je suis peut-être timide dans certaines facettes de ma vie, mais quand vient le temps d’encourager mes enfants, je suis là à 100 %. »

Avec toutes ces implications, il lui reste un peu de temps pour elle, temps qu’elle aime bien passer en compagnie de sa famille et de ses amis. « Pour être franche, ça ne me prend pas grand-chose pour être heureuse. Le simple fait d’être bien entourée me suffit. »

Une personnalité si joyeuse craint cependant le temps qui passe. « Quand je regarde mes enfants grandir, ça me fait un petit pincement au cœur. Lorsqu’ils auront quitté le nid familial, on passera à une autre étape. Déjà, à 15 ans, Noah vit en pension et va dans une autre école [il joue pour les Cantonniers de Magog et étudie à La Ruche]. Laisser son fils partir, ç’a été difficile, mais je suis tellement fière de lui. Il était prêt à faire ce grand saut. »

Entre temps, elle entend profiter de chaque instant. « Ce que je me souhaite et ce que je souhaite à tous, c’est d’avoir la santé. J’ai eu quelques pépins dernièrement et c’est là que tu te rends compte que c’est difficile d’avancer quand tu n’es pas en forme », conclut-elle.