L’Expo Vallée de la Coaticook pourrait ne pas avoir lieu cet été… pour des raisons d’assurances

COATICOOK. L’Expo Vallée de la Coaticook pourrait ne pas avoir lieu cet été. Même si l’événement possède ses propres assurances, le site qui l’accueille, celui du Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC), peine en effet à trouver les siennes pour couvrir l’événement.

« Sans cette couverture, on ne pourra pas aller de l’avant, confirme le président de l’événement estival, Philip Lanciaux. On s’est fixé la date du 15 avril pour trouver une solution. 

« C’est très décevant parce que nous avions bâti une belle programmation pour cette année », poursuit-il.

Le problème réside sur l’aspect événementiel qui se tient sur un terrain en exploitation agricole, celui du CIARC. « L’assureur n’accepte plus ce genre de risques, confirme le directeur général du CIARC, Anthony Laroche. C’est une question de propriété. À notre connaissance, nous sommes la seule exposition au Québec à se tenir sur une exploitation agricole. D’autres événements, comme Ayer’s Cliff ou Cookshire, se tiennent sur des terres privées ou municipales. Si on l’était aussi, on n’aurait pas ce genre de problème. Pour notre organisme, on est assuré pour notre mission, soit celle de la ferme-école, des animaux et du patrimoine bâti. Si tu ajoutes un rassemblement de plusieurs milliers de personnes en plus, l’ensemble du risque est devenu trop grand pour les compagnies d’assurances. »

« Ces mêmes compagnies sont d’ailleurs devenues plus frileuses avec le temps, poursuit M. Laroche. C’est un enjeu beaucoup plus grand que l’Expo. Les propriétaires agricoles ont de plus en plus de difficulté à s’assurer, point. L’Union des producteurs agricoles (UPA) s’est d’ailleurs penchée sur la question récemment. »

À LA RECHERCHE DE SOLUTIONS

Depuis plusieurs mois, l’équipe de l’Expo Vallée de la Coaticook est à la recherche de solutions. Le groupe travaille avec l’aide d’une courtière pour trouver une compagnie prête à leur offrir une couverture. « On continue de frapper aux portes. On attend d’ailleurs des réponses au cours des prochaines semaines, mais considérant celles que nous avons eues par le passé, disons qu’on ne retient pas trop notre souffle », lance M. Laroche. 

La possibilité de déménager l’événement a également été envisagée. « Si quelqu’un souhaite lever la main, on sera à l’écoute », dit Philip Lanciaux. Impossible de revenir « en ville », comme par le passé. « Il faudrait un terrain de tire et des bâtiments pour accueillir les animaux. Les normes sont plus strictes maintenant. Pour assurer le succès de l’Expo, il faut que ça se passe sur les terres du CIARC », reconnaît le président de l’Expo.

« On ne veut plus continuer à travailler dans le beurre, ajoute le vice-président du regroupement, Tommy Péloquin. C’est choquant parce qu’on est en bonne santé financière. Il y a eu beaucoup de monde l’an dernier et on a réussi à tirer un bon petit surplus pour assurer notre avenir. On va se croiser les doigts pour trouver une solution. »