«L’Estrie est au coeur de la révolution verte», selon le ministre Champagne

ÉCONOMIE. En visite au Canton d’Orford lundi (18 mars), le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, a vanté l’Estrie comme une «région au coeur de la révolution verte» et qui fait «assurément partie des succès actuels et à venir» dans ce domaine.

M. Champagne était au coeur d’une rencontre organisée par les Chambres de commerce estriennes, incluant celle de la région de Coaticook. Le ministre présentait une conférence portant sur la stratégie industrielle verte du Canada, en plus de répondre aux questions de panélistes et du public.

Révolution n’est pas un faible mot, aux yeux de ce volubile parlementaire. L’Estrie, le Québec et le Canada sont en excellente posture pour contribuer et bénéficier du développement économique basé sur l’industrie verte. Il a cité l’exemple de la filière des batteries avec l’arrivée de Northvolt à McMasterville et Saint-Basile-le-Grand (projet de 7 milliards) et la création du corridor Bromont-Albany (NY) sur les semi-conducteurs.

«Bloomberg voit déjà le Canada parmi les leaders de la filière des batteries pour les trente prochaines années, et ce, devant la Chine, se réjouit-il. On a saisi une opportunité générationnelle, car on aura une position concurrentielle avec Northvolt, surtout qu’il n’y aura pas d’autres projets similaires dans toute l’Amérique du Nord. Le Québec et le Canada contribueront à fabriquer la batterie la plus verte du monde.»

M. Champagne a tenu à préciser que la région profite déjà des retombées de la chaîne québécoise de production de batteries pour véhicules électriques. Il cite l’exemple de Volta Canada, qui vient d’investir 750 millions de dollars pour créer 260 emplois à Granby. On y produira des feuilles de cuivre pour batteries dans une nouvelle usine.

Selon le député et ministre libéral, l’Estrie se démarquera grâce à sa proximité avec les États-Unis, mais surtout en raison de ses talents et de son savoir. «Le talent, ça ne s’achète pas, ça se développe et on le fait déjà très bien dans la région», insiste M. Champagne. 

La ministre du Patrimoine canadien et députée de Brome-Missisquoi, Pascale St-Onge, a bonifié les propos de son collègue en disant que des municipalités comme Bromont, Sherbrooke et Magog adhèrent déjà à ce mouvement dédié à l’économie de demain. «Il faut stimuler cette synergie entre les investisseurs, décideurs et industriels pour participer de plus en plus à la grande chaîne d’approvisionnement liée à l’économie verte, explique-t-elle. Il faut maintenant inciter les petites et moyennes entreprises à suivre la parade, mais il reste un peu de travail à faire à ce sujet.»

Outre Mme St-Onge, la ministre du Revenu national et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, ainsi que la députée de Sherbrooke, Élisabeth Brière, étaient également présentes au dîner-conférence présenté à l’Hôtel Estrimont.