Les apprentis acériculteurs découvriront bientôt le martelodrome de la Forêt Hereford
ACÉRICULTURE. Les 10 étudiants du programme en production acéricole du Centre de formation professionnelle de Coaticook – CRIFA découvriront sous peu leur nouveau terrain de jeu, le martelodrome de la Forêt Hereford.
Pour les néophytes, un martelodrome est une aire forestière désignée après un inventaire réalisé en bonne et due forme. Celui créé sur le chemin de la Slouce a été complété à la fin septembre. « En gros, il s’agit d’un laboratoire à ciel ouvert pour nos étudiants, image l’enseignante en production acéricole, Barbara Leblanc. Le but est d’observer concrètement les défauts ainsi que les maladies des arbres afin de bien pouvoir les identifier et de connaître leur gravité. Dans notre cas, on veut aussi étudier l’impact de ces maladies sur les coulées au printemps. »
Le site est divisé en deux espaces d’un demi-acre. On compte 98 arbres dans chacun de ceux-ci. L’érable s’y retrouve en majorité, en compagnie d’essences compagnes, comme le bouleau jaune, le cerisier et le frêne.
Cette partie qui était auparavant théorique en classe pourra maintenant être enseignée en grande partie sur le terrain. « Le côté pratique est vraiment important. Si les étudiants sont capables de déceler les arbres en santé, de leur faire attention, c’est comme ça qu’ils auront une érablière équilibrée. Être sur le terrain aidera davantage à comprendre l’écosystème », croit Mme Leblanc.
Le martelodrome se retrouve en retrait des sentiers pédestres de Forêt Hereford. Si toutefois des gens s’y aventurent, ils ne devront pas être surpris de voir chacun des arbres de cette zone être numéroté. « On aimerait peut-être développer un petit chemin vers notre site pour expliquer ce qu’on fait. On pourrait mettre un panneau et raconter l’objectif du projet », mentionne l’enseignante.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
La création du martelodrome est le fruit d’un travail d’équipe. L’équipe du CFP de Coaticook a reçu l’aide des technologue et technicien forestier du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, Sylvain Gagnon et Jean-Marc Bilodeau. L’organisme Aménagement forestier et coopératif des Appalaches et son technologue forestier Arnaud Martin ont aussi participé à sa création. « C’est en allant chercher les forces de tout le monde qu’on réussit à monter un projet solide », pense Barbara Leblanc.
Le projet pourrait aussi connaître une deuxième phase. « Lors de celle-ci, l’Université de Sherbrooke et sa faculté de géomatique appliquée pourraient nous donner un coup de main en créant une base de données sur chacun de nos sites. Ça viendrait enrichir notre projet et pousser encore plus loin la récolte de nos données », conclut-elle.