L’équipe d’entretien du Club de golf Coaticook dévoile ses secrets

COATICOOK. Aux dires du surintendant du Club de golf Coaticook, François Pelletier, s’occuper du terrain représente une colossale charge de travail. Son équipe lève le voile sur tous les efforts qui lui ont permis de décrocher deux nominations au Gala méritas de l’Association des clubs de golf du Québec.

« En saison, il n’est pas rare de commencer à 2 ou 3 heures du matin, confie M. Pelletier. C’est un horaire moitié-nuit, moitié-jour. On veut faire le plus de tâches possible avant que les golfeurs ne s’élancent une première fois. C’est plus difficile lorsqu’ils arrivent, parce qu’il faut se tasser et les laisser jouer. On ne veut pas non plus les déranger avec le bruit de nos équipements. »  

Au sein de son équipe, le surintendant peut compter sur cinq employés à temps plein, trois étudiants et une autre personne à temps partiel. C’est d’ailleurs ce groupe qui se retrouve parmi les finalistes de la catégorie « Équipe entretien du terrain de l’année ». Les gagnants seront connus le 16 novembre prochain.

« Je suis bien fier de cette nomination, lance pour sa part le directeur général du Club de golf Coaticook, Nicolas Quirion. Pour nous, ça représente une belle tape dans le dos et une reconnaissance de tout le travail qui est effectué par François et son équipe. Être aussi finaliste dans la catégorie de l’Équipe boutique de l’année, au même titre que le Mirage, c’est assez spécial. »

Alors que quelques poches de produits suffisent pour entretenir la pelouse d’une résidence, on ne compte plus la quantité d’engrais utilisée pour que le terrain du club coaticookois soit des plus verdoyants. « Il y a beaucoup de produits à notre disposition, explique François Pelletier. Chaque partie du terrain a un engrais spécifique. On a aussi une grande variété de machineries spécialisées exprès pour le golf. Chaque année, on tente de s’améliorer et de suivre la technologie. »

La partie qui demande le plus d’amour en matière d’entretien, ce sont les verts. « Ils sont un peu capricieux, rigole le surintendant. On les rase à une certaine hauteur [140 millièmes, en termes techniques] pour que ce soit plus facile à ce qu’ils demeurent impeccables »

Le directeur général Nicolas Quirion ajoute une autre explication. « S’ils sont rasés trop près, ils deviendront plus rapides. Comme nous avons des verts assez ondulés, il serait donc plus difficile à réussir son putt. Ça viendrait augmenter le temps de jeu. À mon avis, nos verts sont honnêtes. »

PRÊT POUR L’HIVER

Même si le terrain a accueilli ses derniers golfeurs le 23 octobre dernier, cela ne veut pas dire qu’il ne se passe plus rien au Club de golf Coaticook. 

« Avant que la neige ne tombe, on ramasse les feuilles, les épines de pin et les cocottes. Il faut rendre ça le plus propre possible pour qu’il y ait le moins de nettoyage à faire au printemps », mentionne M. Pelletier.

L’équipe appliquera aussi certains produits de fermeture tout au long du terrain, notamment sur les verts et les départs. « Ce sont principalement des fongicides. L’hiver, sous la neige, il est possible qu’il se forme des moisissures et des champignons. On n’en veut pas. On pose aussi des toiles de germination et de protection contre les grands vents. On fait un p’tit peu de drainage et on amène toutes nos voiturettes au garage. Avant, on ne voyait pas l’abri. Maintenant, il est un peu à découvert en raison du développement des Érables. »

Il n’est pas rare de voir le surintendant se pointer sur le terrain alors que celui-ci est enseveli sous la neige. « Notre plus grand ennemi l’hiver, c’est la glace. Lorsqu’on sait qu’il y a de la pluie et que ça gèlera, il faut aller casser ça et l’enlever. On peut aussi s’y prendre avec du compost de feuilles avec de la cendre pour la faire fondre. Bref, il faut être à l’affût des caprices de Dame nature à longueur d’année », conclut M. Pelletier.