Le programme PEP célèbre ses dix ans à La Frontalière de Coaticook

ÉDUCATION. Le programme Parcours d’études professionnelles (PEP) de l’école secondaire La Frontalière célèbre cette année son dixième anniversaire. Même après tout ce temps, l’initiative doit encore combattre certains préjugés. Rencontre avec les trois professeurs responsables du dossier.

Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que ce programme est offert à des jeunes de 15 à 17 ans qui ont certaines difficultés avec le parcours dit « régulier ». Ils suivent donc des cours de français, d’anglais, de mathématiques, toutes des matières pouvant mener vers le diplôme d’Études professionnelles (DEP). « On le divise en deux volets, explique l’enseignante Andréanne Courtemanche. Le premier est axé sur l’exploration. Les jeunes sont ici trois jours par semaine et ne savent pas nécessairement quel DEP ils souhaitent choisir. On est donc dans la connaissance de soi. On fait des visites de centres de formation professionnelle, des ateliers sur la santé et le bien-être. L’idée est qu’ils se créent un projet de vie. Les élèves de l’autre volet sont en concomitance. Ils viennent chercher leurs préalables et savent quelle formation ils suivront. Certains visent même la double diplomation, soit leur secondaire et le DEP. »

Même avec ces paramètres, des parents, plusieurs élèves et même des gens dans le domaine de l’éducation continuent de véhiculer certains préjugés. « On l’associe souvent à l’adaptation scolaire ou encore on dit que ça ne fait pas très sérieux, alors que c’est tout le contraire, précise Jean-Daniel Côté, un autre prof attitré au programme PEP. C’est même un privilège d’être sélectionné parce que tu pourras accéder à un métier peut-être un peu plus rapidement. »

Des histoires à succès d’élèves qui ont passé par cette porte, il y en a plusieurs. « En voyant tout ce qui peut s’offrir à eux, ils comprennent pourquoi ça prend tel ou tel préalable. C’est là qu’un déclic se fait. Ça vient complètement changer leur vision de l’école. Ils ne disent plus qu’ils ne veulent plus y aller. Ils parlent de leur parcours scolaire de façon positive. On voit cette étincelle de plus en plus. Et quand on rencontre nos anciens, qu’ils ont un travail, leur vie, leur petite famille, bien c’est notre récompense de voir des jeunes épanouis et heureux dans un métier qu’ils aiment », raconte l’enseignante Natacha Argouin. 

Présentement, le programme PEP compte 38 élèves en ses rangs. Celui-ci a grandement évolué au fil du temps, laissant place à des partenariats entre plusieurs milieux de travail.

Une rencontre d’information sur le programme PEP aura lieu le 20 mars prochain, à 18 h 30, du côté de la bibliothèque de l’école secondaire La Frontalière.