Le prix des terres agricoles bondit de 5,4 % en quelques mois seulement
ÉCONOMIE. En moyenne, la valeur des terres agricoles a grimpé de 5,4 % au Québec, au cours du premier semestre de 2024.
Ces statistiques proviennent d’un examen réalisé par Financement agricole Canada (FAC). Entre juillet 2023 et juin 2024, l’augmentation avait été de 9,6 % à l’ensemble du pays, ce qui représente un ralentissement par rapport à la période précédente.
« La valeur des terres agricoles a augmenté à un rythme plus lent, mais une telle croissance en six mois demeure un chiffre très élevé », constate l’économiste en chef de FAC, Jean-Philippe Gervais.
C’est au Québec ainsi qu’en Saskatchewan (7,4 %) qu’on retrouve les hausses moyennes les plus élevées.
Néanmoins, la hausse des coûts d’emprunt, la baisse des prix des produits de base et l’augmentation du prix des terres n’ont pas dissuadé certains acheteurs. En ce qui concerne l’avenir, la baisse des coûts d’emprunts et l’offre limitée de terres agricoles disponibles devraient favoriser le maintien des prix élevés actuels des terres agricoles.
« L’augmentation continue de la valeur des terres agricoles met en évidence les perspectives positives et solides à long terme du secteur agricole. Alors que nous progressons dans la seconde moitié de 2024, les tendances en matière de revenus agricoles et de taux d’intérêt seront des indicateurs clés de l’évolution de la valeur des terres agricoles », explique M. Gervais.
Ce dernier a par ailleurs noté que les recettes monétaires agricoles au comptant devraient diminuer globalement de 3,3 % en 2024, car les prix des produits de base montrent un peu de signes de reprise rapide, ce qui pourrait limiter la volonté et la capacité des agriculteurs d’attribuer des valeurs plus élevées aux terres agricoles. »
« Comprendre les tendances économiques et financières est essentiel pour prendre des décisions éclairées. FAC s’engage à fournir l’industrie des renseignements fondés sur des données qui peuvent aider les producteurs et les investisseurs à naviguer dans les perturbations économiques actuelles », conclut l’économiste Jean-Philippe Gervais.