Le maire de Compton en réflexion sur son avenir politique

COMPTON. À un an des prochaines élections municipales, le maire de Compton, Jean-Pierre Charuest, dit être en réflexion quant à son avenir politique. 

« Ma décision n’est pas encore prise, mentionne le premier magistrat. Je n’exclus pas solliciter un second mandat. Je suis toutefois en évaluation de l’impact que ça peut avoir sur ma vie personnelle. Avant de devenir maire, j’étais conseiller [municipal]. La différence est importante en terme de charge de travail entre les deux postes. Il y a ça à prendre en considération. »

« Je vais regarder ça avec mes proches, poursuit-il. Je vais annoncer ma décision après les Fêtes, en janvier ou février. Il y a des discussions à avoir aussi au sein du conseil. »

Bien des dossiers pourraient inciter M. Charuest à poursuivre son travail à titre de maire au-delà de 2025. « Compton vivra de grands changements au cours des prochaines années, prévoit-il. Son développement domiciliaire se poursuivra et il est possible qu’on accueille de nouveaux commerces. De nouvelles orientations en aménagement du territoire entreront en fonction en décembre prochain, ce qui forcera la MRC [de Coaticook] à revoir son schéma. Il y aussi le plan climat à prendre en compte. Si je poursuis, j’aurai plus d’expérience pour naviguer dans tout ça. Ça m’interpelle quand même de poursuivre le travail. »

Le temps investi dans toutes ces démarches pourrait, à l’inverse, le pousser vers la retraite politique. « Ce n’est pas à négliger. J’ai une érablière à m’occuper et une famille avec qui je veux passer davantage de temps. Les trois dernières années ont bousculé certains projets. Avant de me relancer pour un autre mandat, je dois réévaluer tout ça. »

Il y aussi une certaine pression, qui est de plus en plus grandissante, sur les épaules de certains élus. Celle-ci, le maire de Compton dit en faire fi. « Ça ne m’affecte pas tant. Je ne sens pas nécessairement un désaccord avec les décisions qu’on prend. Les citoyens nous mettent plutôt de la pression pour savoir où on s’en va. Parfois, il y a certaines incertitudes. Il faut étudier, consulter, mais, un moment donné, il faut prendre la décision et la déployer. J’ai vu ça lorsqu’on a discuté de la capacité de notre usine à traiter les eaux usées. »

« Je ne suis pas tant les réseaux sociaux pour voir la réaction des gens non plus. S’il y a des personnes qui émettent leurs opinions, la plupart viennent au conseil. C’est à cet endroit qu’on peut rétablir les faits de façon professionnelle, sans dénigrer qui que ce soit », conclut-il.