La Régie de gestion des déchets de Coaticook lève le voile sur sa nouvelle usine de traitement des eaux de 5,7 M$

COATICOOK. Afin de répondre aux nouvelles normes environnementales, la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides (RIGDS) de la région de Coaticook vient de finaliser la construction d’une nouvelle usine de traitement des eaux, un projet estimé à 5,7 millions de dollars.

Le directeur général de l’organisme, Francis Lussier, raconte que le projet était en préparation depuis quatre années déjà. « On a commencé à regarder ça en 2020. Avec les nouvelles normes qui allaient entrer en vigueur, il fallait agir. On s’est également aperçu qu’au fil des dernières années, nous avions de plus en plus d’eau à traiter en période hivernale. C’est plutôt un phénomène météorologique. Il pleut de plus en plus et toute l’eau qui tombe sur notre site doit être traitée avant d’être relâchée dans l’environnement. » 

« L’usine qu’on avait avant était fonctionnelle, mais elle avait atteint ses limites, poursuit-il. Avec le contrat que nous sommes allés chercher avec la collecte des déchets de Magog et du Canton d’Orford en 2015, nous avons dû ouvrir de nouvelles zones, ce qui a amené une plus grande capacité d’eau à traiter qu’on n’avait pas nécessairement prévu. On a donc décidé d’investir dans nos installations et de se donner une certaine marge de manœuvre pour différents projets ou encore pour aider d’autres organismes et ainsi augmenter nos revenus. »

La construction du nouveau bâtiment permettra aussi à la RIGDS de la région de Coaticook de faire des économies substantielles. « On parle ici de 250 000 $ annuellement, souligne le directeur général. Comme on avait atteint un certain plateau dans le traitement, surtout en hiver, il fallait amener ces eaux à l’extérieur. Il fallait se rendre jusqu’à Cowansville. Et ça, ça amenait des coûts supplémentaires, qui ont explosé avec le temps. On ne les a plus maintenant. »

Le bâtiment abritant l’ancienne usine de traitement a été récupéré. On y chauffe maintenant les eaux en période hivernale. « C’est un procédé critique, car le liquide ne peut être traité biologiquement s’il n’atteint pas une température d’environ 20 degrés. En hiver, l’eau recueillie est d’une température de trois degrés. On ne serait donc pas en mesure de la rejeter parce qu’elle ne serait pas traitée. » 

Le projet pourra être bonifié au fil du temps, si on en croit les dires du directeur général. « On vise chauffer avec des échangeurs produits dans des entreprises d’ici, comme Caron et fils, en plus d’utiliser nos puits géothermiques. Comme on a connu certains retards, cette option a été repoussée », explique M. Lussier. 

VERS UN AGRANDISSEMENT DANS LES PROCHAINES ANNÉES

Les cellules actuelles du lieu d’enfouissement technique de la Régie intermunicipale de gestion des déchets solides de la région de Coaticook arriveront bientôt en fin de vie. Les dirigeants de l’organisme se voient donc dans l’obligation d’entreprendre des démarches en vue d’un agrandissement.

« Au rythme actuel, en raison de l’entente conclue avec Magog et le Canton d’Orford, nous prévoyons atteindre notre capacité maximale dans environ sept ans. Comme le processus d’agrandissement est long, notamment avec le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), il faut déjà penser à l’enclencher », explique le directeur général Francis Lussier.

Les plans déjà à l’étude prévoient cinq nouvelles cellules. Celles-ci devraient avoir une durée d’environ une vingtaine d’années.