La Maison de la famille de la MRC de Coaticook rappelle l’importance du travail de proximité

COATICOOK. Le travail de proximité contribue non seulement au bien-être des populations les plus vulnérables, mais il génère également un impact économique tangible et des économies significatives pour la société. Voilà pourquoi plusieurs intervenants, dont la Maison de la famille de la MRC de Coaticook, ont tenu à dénoncer les récentes coupures gouvernementales dans ce secteur.

D’abord, le travail de proximité se définit par une présence directe auprès de différents groupes, que ce soit des jeunes, les familles, des itinérants ou encore les aînés, dans leur environnement immédiat. Ces interventions sont cruciales pour rejoindre des gens qui éprouvent des difficultés à accéder aux services sociaux, de santé et d’aide communautaire.

Cet été, pour la première fois de son histoire, la Maison de la famille de la MRC de Coaticook ne pourra pas offrir ce genre de service, qui était tout de même disponible par le passé, même si l’organisme fermait ses portes en période estivale. “On sera huit semaines sans nos travailleuses”, se désole la directrice générale de cet organisme, Corinne Hamelin.

“Elles améliorent la condition de vie de nos familles et facilitent la compréhension de leurs besoins auprès des différentes ressources. Elles renforcent aussi le lien de confiance entre les organismes et les met en relation avec des clans parfois un peu plus isolés”, poursuit-elle.

Concrètement, ces travailleurs peuvent aussi agir à titre d’accompagnateurs à certains rendez-vous. “Certaines d’entre elles ont déjà participé à des rencontres entre les parents et les directions d’école, explique la directrice générale de la Maison de la famille de la MRC de Coaticook. Les travailleuses ont un rôle qui peut alors s’apparenter à celui d’un traducteur. C’est émotif lorsqu’on parle de notre enfant. Ça peut aider la compréhension des deux côtés. On a donc une meilleure posture de collaboration dans certains contextes.”

IMPACTS ÉCONOMIQUES

Le Réseau estrien en développement social a récemment levé le voile sur une étude évaluant l’impact économique du travail de proximité. “C’est en fait un investissement rentable pour l’économie québécoise”, résume Mme Hamelin, qui a participé au dévoilement du document, le 2 juillet dernier, du côté de Sherbrooke.

Si 3,9 M$ ont été investis dans ce domaine en Estrie, chaque dollar a généré 1,15 $ de retombées économiques.

Le soutien aux jeunes et aux familles permet de prévenir le décrochage scolaire. Le travail de rue établit un lien entre les personnes en situation d’itinérance. Les interventions auprès des aînés, elles, brisent l’isolement social.

“Notre société n’a pas les moyens de se priver du travail de proximité. On est bien plus que des piliers sociaux. On est de véritables moteurs économiques qui optimisent l’utilisation des ressources publiques”, conclut Corinne Hamelin.