La députée et ex-ministre Marie-Claude Bibeau adresse une lettre au premier ministre Justin Trudeau

POLITIQUE. Dans une lettre envoyée au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, l’ex-ministre et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, affirme qu’elle « n’était pas toujours d’accord » avec son chef, mais qu’elle est fière du travail qu’elle a accompli avec lui.

« On le sait, la politique, c’est l’art du compromis. On n’était pas toujours d’accord. Ça arrive dans les meilleures familles. J’ai souvent mis mes tripes sur la table pour plaider mes causes. J’en ai gagné. J’en ai perdu. Un merci particulier pour toutes les fois où, au lendemain de mes plaidoyers, tu as pris le temps d’expliquer le Québec à nos collègues du « ROC » [le « Rest of Canada]. Que j’aurais aimé que tous les Québécois puissent t’entendre ces matins-là », écrit-elle dans sa missive transmise aux médias de la région.

Parmi les bons coups des dix dernières années, elle cite la création de l’Allocation canadienne aux enfants, du Régime canadien de soin dentaire ainsi que du programme des garderies subventionnées offert partout au pays. « Je suis aussi profondément convaincue que le soutien qu’on a apporté pendant la pandémie a évité d’innombrables drames humains », note-t-elle.

Au sein du gouvernement, Mme Bibeau s’est révélée être plus féministe qu’elle ne croyait. Le premier ministère qu’elle a occupé, celui du Développement international, lui a d’ailleurs ouvert les yeux sur cette facette de sa personnalité. « Tu m’as confié plus que le mandat, tu m’as donné le pouvoir nécessaire pour développer et mettre en œuvre notre Politique d’aide internationale féministe qui a positionné le Canada comme un chef de file mondial quant à l’impact de nos actions sur le droit des femmes et des filles dans les pays où on intervient », mentionne-t-elle. 

Son travail s’est ensuite poursuivi à l’Agriculture. « On a protégé le système de la gestion de l’offre, on a compensé pleinement et équitablement les producteurs laitiers, de volailles et d’œufs, on a défendu nos marchés et on en a ouvert de nouveaux, on a renforcé les programmes de gestion des risques, on a mis en place de solides programmes agro-environnementaux, on a réinvesti dans la recherche scientifique ainsi que dans des plans de prévention et d’intervention contre différentes maladies animales et végétales », énumère-t-elle pour conclure.