La belle évolution du Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook
COATICOOK. Le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC) célèbre cette année son 35e anniversaire. Fort d’une riche histoire, l’organisme se développe à vitesse “grand V” depuis quelque temps. Entretien avec son directeur général, Anthony Laroche.
Cet agronome de formation porte ce chapeau depuis janvier 2020. “Si, à mon arrivée, on m’avait dit que je publierais une offre d’emploi pour un pilote de drone, je ne l’aurais jamais cru”, lance M. Laroche, un sourire accroché au visage.
Ce poste, relié au projet de drone semoir, est un exemple parmi tant d’autres de l’évolution du regroupement. À titre de rappel, cette initiative permet aux agriculteurs de la région de ne plus être à la merci de certains aléas de Dame nature. Les personnes qui font la location de cet appareil peuvent entrer aux champs immédiatement après une pluie sans craindre la compaction du sol avec un tracteur. “Le projet connaît du succès. On a dû engager un second opérateur pour répondre à la demande”, explique le directeur général du CIARC.
Autre signe de l’influence grandissante de l’organisme: l’implication de ses représentants au sein du Centre de référence en agriculture agroalimentaire du Québec. “On est en train d’assoir notre expertise en matière de plantes fourragères et de mauvaises herbes. On participe notamment à la mise à jour d’un guide national, qui est en considéré comme une bible par les gens du milieu.”
Au cours des prochaines semaines, le CIARC étendra aussi ses tentacules vers un autre domaine d’expertise, celui de l’acériculture. Une offre d’emploi a récemment été publiée pour trouver un nouveau chargé de projet. Son terrain de jeu sera l’ensemble de l’Estrie, du lac Champlain au lac Mégantic.
UNE FERME-ÉCOLE APPRÉCIÉE
On connaît davantage le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook pour sa ferme-école, lien direct et premier avec ses partenaires de formation, le Centre de formation professionnelle de Coaticook et le Cégep de Sherbrooke. “Notre établissement est clairement dans un positionnement positif et de croissance. La production et la reproduction vont bien”, détaille Anthony Laroche.
Précisément, l’organisme compte des actifs de plus de 4,5 millions de dollars et génère des revenus d’environ 700 000 $ annuellement.
Une modernisation des installations serait bien évidemment souhaitée par les dirigeants. En attendant, la ferme-école répond tout de même bien aux attentes. “Telle qu’elle est présentement, elle représente bien la moyenne des fermes que nous avons sur le territoire. Elle n’est pas complètement désuète. Pourrait-elle être plus à jour? Bien sûr. Y aurait-il des avantages? Certainement. L’argent demeure toutefois le nerf de la guerre.”
Les animaux en stabulation entravée permettent un contact et des manipulations plus sécuritaires de la part des élèves. “Pour accroître le bien-être animal, les vaches ont réintégré le pâturage et on a commencé l’utilisation d’une vache nourrisse, une pratique qu’on voit davantage en Europe. On est conscient des limites de notre bâtiment, alors on innove autrement”, conclut Anthony Laroche.
