Francis Marchesseault, l’homme fort qui a choisi Coaticook comme nouveau milieu de vie

COATICOOK. La région de Coaticook accueille régulièrement de nouveaux citoyens. Arrivé l’automne dernier, Francis Marchesseault ne passe certes pas inaperçu dans son nouvel environnement. Ce colosse de 5p10, pesant 260lb et qui se passionne pour les compétitions d’hommes forts, raconte pourquoi il a décidé de s’installer dans la Vallée.

À la base, cet ingénieur civil peut travailler d’où il le souhaite. « La firme de génie-conseil qui m’embauche possède des chantiers un peu partout au Québec. Donc, ma localisation a bien peu d’importance. Ce qui l’est toutefois pour moi, c’est de rester dans une zone peut-être un peu plus rurale, pas trop loin des grands centres. J’ai visité plusieurs endroits, mais Coaticook m’a toujours attiré. C’est fou comment la Municipalité et la MRC prennent beaucoup à leur charge, surtout en matière d’activités. Ces organisations ont l’air de prendre soin de leur population et ça, ç’a pesé fort dans la balance. C’est pourquoi j’ai acheté ma première maison ici, à Coaticook. »

Dans ses recherches, il fallait également qu’il trouve un endroit pour s’entraîner, question d’être en forme pour toutes les compétitions auxquelles il participe. « J’ai découvert le Lab, au Centre sportif Desjardins de La Frontalière, raconte-t-il. Ça répondait à mes besoins. »

UNE PASSION QU’IL ENTRETIENT DEPUIS 10 ANS

Tout juste avant les Fêtes, Francis Marchesseault a terminé sa 11e saison de compétitions d’hommes forts, du côté de Saint-Alphonse-de-Granby. Il s’agissait d’un 17e événement auquel il participait en 2024. En d’autres mots, il a terminé « sa plus grosse saison à vie » en décrochant la première place de la catégorie « Open ».

D’où vient cette passion? « Au départ, je dirais que c’est venu de mes grands-pères, qui avaient tous une excellente forme physique. À ce niveau-là, je voulais leur ressembler. Lorsque j’ai touché des haltères pour la première fois, c’est là que j’ai eu la piqûre. Plus j’en faisais, plus je voulais soulever des poids plus pesants. »

Il y a un peu plus de dix ans, un collègue au gym l’a approché et lui a suggéré de s’inscrire à une compétition. « Ce n’était pas un milieu que je connaissais au départ. Ce n’est pas comme le hockey où tu peux te joindre à une ligue. Ça prend certains contacts pour ouvrir des portes vers ces événements. C’est comme ça que j’ai pu rencontrer du monde et faire ma place dans ce milieu. »

Chaque compétition est différente. Les épreuves sont très variées. On parle de « powerlifting », du soulevé à l’Épaule ou encore du « deadlift ». Un lien unit toutefois celles-ci: la force.  Et Francis Marchesseault n’en manque clairement pas. Ses records personnels parlent d’eux-mêmes. « Au soulevé de terre, ma marque est à 777 lb. Pour le »dumbbell« à une main, je soulève 220 lb », énumère-t-il.

Pour réussir ces exploits, l’homme de 30 ans s’entraîne cinq jours par semaine. « Je n’ai ni coach ni programme spécifique. Certains diront que j’y vais au feeling. C’est un peu déstructuré comme façon de faire, mais ça fonctionne bien pour moi. »

L’athlète aimerait bien un jour faire son entrée sur le circuit professionnel. Il a d’ailleurs reçu quelques invitations à ce genre d’événements, comme le Arnold Sports Festival, qui aura lieu à la fin du mois de février, à Colombus, en Ohio. « Pour arriver à ce niveau, ça prend des partenaires et des commanditaires. Je veux bien commencer ces recherches. » 

« Ce que j’aime chez les amateurs, c’est la camaraderie. Tu vois plein de monde et c’est assez fraternel. Aussi, si je fais le passage chez les pros, avec mon poids de 260 lb, je serai probablement un poids plume, car la moyenne des hommes forts est de 330 lb. Ce sont de gros colosses. Je ne pense pas être de calibre. Je n’ai pas non plus l’ambition de me rendre à ce poids-là. »

Si les gens du Lab lui permettent, il aimerait bien proposer une vitrine sur ce sport, question de lever le voile sur cette discipline. « Quand je m’entraîne, je le vois, il y a bien des gens qui me regardent. Ils sont impressionnés, je pense. L’idée ne serait pas de me donner en spectacle, mais d’expliquer comment on arrive à soulever de telles charges. »

L’homme fort peut aussi s’entraîner dans son propre garage, où il possède une quantité impressionnante d’équipements. « Je peux combiner le gym et la maison, car je demeure à trois minutes à pied de l’école », note-t-il en souriant.  

Voilà un autre avantage à demeurer dans une région comme Coaticook.