Ferme piscicole des Bobines: la vie de Normand Roy racontée dans une biographie

EAST-HEREFORD. À l’intérieur du livre « Jusqu’au bout… de mes rêves », le fondateur de la ferme des Bobines, Normand Roy, raconte son parcours professionnel, de syndicaliste agricole à producteur piscicole. « Ce que je veux que les gens retiennent, c’est qu’avec de la passion, on peut réaliser tous ses rêves ».

Ce projet biographique est d’abord né d’un vœu de sa regrettée épouse, Doris, il y a déjà quelques années. « Elle me disait, Normand, tu devrais écrire ton histoire. On a du vécu, une belle famille et une belle entreprise. Ça ne m’a pas trop pris de temps à embarquer dans cette belle aventure », rigole le septuagénaire.  

Sous la plume d’André D. Beaudoin, les lecteurs découvriront certains pans de sa vie professionnelle. « J’ai commencé à travailler sur une usine laitière, à Lawrenceville. On y faisait du beurre, du lait et du fromage. Pour être reconnu et devenir employé à temps plein, il fallait avoir œuvré six mois. J’ai donc donné mon maximum durant ce temps en travaillant sept jours sur sept. »

« J’ai tellement aimé ça que je suis retourné à l’école, à l’ITA de Saint-Hyacinthe, pour suivre une formation dans le domaine », rajoute-t-il. Ce n’est pas peu dire puisque l’éducation n’a « jamais été son fort », lui qui a « poché son secondaire 4 ». 

En 1974, il joint le Syndicat des producteurs de lait de la région de Sherbrooke, poste qu’il occupera pendant quatre années. Partir à son compte était l’objectif ultime. « Je ne savais pas trop vers quel type de production m’en aller. Mon travail au sein de l’UPA m’a fait rencontrer bien des gens, dont un producteur qui avait un petit élevage de poissons. Ç’a été le coup de foudre. Je suis revenu de cette rencontre la tête pleine d’idées. Ça m’a rappelé de bons souvenirs puisque je restais près d’un ruisseau dans ma jeunesse et j’adorais taquiner la truite. »

Le producteur a accueilli ses premiers poissons dans une laiterie désaffectée de Saint-Malo, appartenant à ses parents, au milieu des années 1970. Les activités ont ensuite pris la route de Sainte-Edwidge-de-Clifton dans les années 1980, pour atterrir à East Hereford en 1989, lieu où l’entreprise est toujours en opération à ce jour.

Se souvenir de tout ça a été fort simple pour M. Roy. « Je suis un ramasseux, confie-t-il. J’ai des tonnes de papiers, des documents datant jusqu’à 1977, où j’ai commencé ma carrière. C’est une fierté pour moi, car ça m’a permis de retracer tout ce que j’avais accompli. » 

Aujourd’hui, le fils de Normand, Clément, est à la barre de l’entreprise familiale. « La relève, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse s’offrir, croit le principal intéressé. C’est pourquoi j’ai pris la décision de donner des conférences à ce sujet dans les régions, un peu partout au Québec. J’aimerais faire connaître mon parcours, mais aussi aider les gens des milieux agricole et commercial qui ont de la difficulté à trouver ceux qui reprendront le flambeau. »

Il est possible de se procurer la biographie « Jusqu’au bout… de mes rêves », au coût de 25 $, directement à la ferme piscicole des Bobines, à East Hereford.