Des élèves de La Frontalière à Coaticook racontent leur voyage humanitaire au Guatemala

COATICOOK. Une vingtaine d’élèves de l’école secondaire La Frontalière ont participé à un voyage humanitaire au Guatemala. Pour plusieurs d’entre eux, cette expérience a été des plus ressourçantes et immersives.

« Dès notre arrivée [ces adolescents et leurs cinq accompagnatrices sont partis une dizaine de jours, du 27 février au 9 mars dernier], on a été plongé au cœur de leur culture. Leur réalité est complètement différente de la nôtre », raconte Rose Aublet-Deschambault.

Durant leur séjour, ils ont pu donner un peu de réconfort à des gens un peu moins fortunés. « Pour le volet entraide du voyage, on est allé aider certaines familles plus défavorisées à avoir un logis un peu plus convenable. On a coulé un plancher de bétons pour deux résidences. Ces personnes vivaient dans des maisons de tôle, sur de la terre battue. On a amélioré leurs conditions de vie et c’est très gratifiant », explique Nathan Laperle.

Ce qui est cependant demeuré gravé à jamais dans leur mémoire, ce sont les liens qu’ils ont tissés avec les gens qui les ont accueillis, chez eux. « Ces personnes nous ont nourris et hébergés. Si t’étais malade, elles se souciaient et prenaient soin de toi. Il y a en beaucoup qui ont pleuré quand ils sont partis. C’est des liens très forts qu’on a construits ensemble. Si je retourne au Guatemala, c’est certain que je veux les revoir », mentionne David Blouin.

Chaque jour, les élèves et leurs accompagnatrices ont eu droit à des cours privés d’espagnol. « Il n’y a pas meilleur moyen d’apprendre une langue que d’être en immersion, clame Rose.  Je me suis vraiment améliorée. Récemment, j’ai eu un client au travail qui ne parlait qu’espagnol et j’ai pu lui répondre. J’étais pas mal fière. »

Des visites culturelles de sites locaux ont aussi ponctué ce voyage. Une escalade du volcan actif Pacaya a fait partie de l’itinéraire. « Je me souviendrai toujours de la journée où on est revenu du lac Atitlán. On a eu droit à un coucher de soleil extraordinaire », souligne David. 

Grâce à des activités de financement, ce groupe a amassé pas moins de 80 000 $ en huit mois seulement. Un autre groupe de La Frontalière retournera au Guatemala en mars 2026. Les élèves qui ont fait ce voyage ont d’ailleurs participé à une tournée des classes pour raconter leur périple à leurs collègues. « Ça m’a donné la piqûre et j’aimerais bien en refaire un, note Nathan. Si mes notes me le permettent, au cégep, il y a un voyage au Vietnam qui m’intéresse. »