Compton reporte son projet de construire une nouvelle caserne de pompiers
COMPTON. Une demande de subvention refusée de la part du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation force Compton à reporter la construction d’une nouvelle caserne de pompiers sur son territoire.
Au printemps dernier, la Municipalité avait déposé ce projet auprès des instances gouvernementales afin d’obtenir des fonds du Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM). La réponse négative reçue est en lien avec les disponibilités financières de l’enveloppe. « Le PRACIM a été fermé aux nouvelles demandes, à la suite d’une dernière vague de présélection de demandes très prioritaires à l’automne 2024. Malheureusement, le projet en titre n’en faisait pas partie », a fait savoir la Municipalité par voie de communiqué.
Si la demande avait été acceptée, le projet de nouvelle caserne aurait pu être admissible à une aide gouvernementale variant entre 75 % et 80 % du projet. Ce taux élevé vient en partie du fait que le Service de sécurité incendie de Compton dessert également le territoire de Martinville en vertu d’une entente de longue durée.
Malgré la décision du gouvernement, Compton n’abandonne pas l’idée d’une nouvelle caserne. « Le conseil municipal demeure convaincu de la nécessité [de telles installations] et maintient son intention de garder ce projet dans son plan triennal d’immobilisation, tout en suivant de près les annonces au sujet d’un nouveau programme en remplacement du PRACIM », a précisé le maire Jean-Pierre Charuest.
La construction d’une nouvelle caserne a d’abord été motivée pour respecter les normes concernant les enjeux reliés à la santé et à la sécurité au travail des pompiers, rappelle l’élu. « L’aspect santé et sécurité est autant relié aux procédures à suivre au retour d’une intervention qu’en ce qui concerne l’espace de travail et les manœuvres à effectuer dans les installations actuelles », rajoute M. Charuest.
Rappelons qu’une étude de faisabilité avait conclu qu’un agrandissement et une mise aux normes du bâtiment actuel, situé sur le chemin de Cookshire, coûteraient « presque aussi cher qu’une construction neuve », à une différence de quelques centaines de milliers de dollars. « Un agrandissement nécessiterait aussi une relocalisation temporaire de la brigade durant les travaux, ce qui occasionnerait des coûts additionnels. Tous ces aspects combinés ont orienté la décision du conseil municipal vers une construction neuve plutôt qu’un agrandissement », a tenu à réaffirmer le maire Charuest.