Atteinte d’un cancer des ovaires, Sonia Sage veut se battre jusqu’à la toute fin
COATICOOK. La vie de Sonia Sage a complètement basculé au cours des dernières semaines. La femme de 49 ans a reçu un diagnostic de cancer des ovaires de stade 4C qui est généralement fatal et considéré comme incurable. Une fois le choc encaissé, elle refuse maintenant de baisser les bras. « Je suis une battante. Et c’est ce que je vais faire, me battre jusqu’à la toute fin. »
Rencontrée à l’Animalerie Chez Chanel, où elle y dorlotait et toilettait des animaux jusqu’à tout récemment, la Coaticookoise mentionne d’entrée de jeu qu’elle est « dans sa semaine de break ». « Ça va bien aujourd’hui, confie-t-elle. Ça n’aurait peut-être pas été le cas après un traitement de chimiothérapie, où ma santé connaît ensuite des hauts et des bas. Heureusement, je n’ai pas trop de nausées. C’est plutôt l’injection [celle-ci, donnée 48 heures après le traitement, a pour effet d’augmenter le nombre de globules blancs dans son système] qui me rentre dedans. Ça me donne énormément de douleurs musculaires, de la tête aux pieds, pendant au moins cinq ou six jours. »
UN DIAGNOSTIC INATTENDU
En février dernier, Sonia Sage est allée à la rencontre de son chirurgien pour lui parler d’une hernie qu’elle avait au nombril. « Avec la perte de poids due à ma chirurgie bariatrique, elle devenait plus visible et c’était plus gênant, décrit-elle. Ça commençait à être un peu fatiguant puisque je ne pouvais plus me coucher sur le ventre. On a donc décidé que j’allais être opérée en mai. »
Quelques semaines plus tard, les douleurs abdominales montent en intensité. Ce qui était avant gênant est devenu souffrant. « Je me suis dit que ça allait passer. J’ai continué à travailler, mais je marchais recroquevillée sur moi-même. Ça n’allait plus du tout, alors j’ai décidé d’aller à l’urgence. On m’a passé un scan préopératoire pour mon hernie. C’est à ce moment qu’on a découvert des petits nodules. La présence de ces masses n’était pas normale aux yeux des spécialistes. On m’a ensuite opérée pour enlever mon hernie, puis, du même coup, on a fait une biopsie sur ces nodules. »
Bien que l’opération se soit bien déroulée, le médecin avait de mauvaises nouvelles à livrer à sa patiente. Les masses étaient cancéreuses. Une rencontre subséquente avec l’oncologue définit la nature de la maladie, un cancer des ovaires de stade 3 ou 4. « On m’a d’abord dit que j’avais 80 % de chances de rémission, ce qui était encourageant, je dois l’avouer. Toutefois, on m’a fait repasser un autre scan, cette fois, un peu plus précis. C’est là que j’ai frappé un mur. On ne parlait plus de guérison, mais de… [Sonia prend son temps pour essuyer ses larmes] traitements pour me donner du temps. J’ai de bonnes chances de vivre encore une année, mais après, ça drop de beaucoup. Quand tu te fais dire que tu n’en as plus pour longtemps, que tu ne guériras pas, c’est tout un choc », dit-elle avec beaucoup d’émotions dans la voix.
Près d’un mois après l’annonce de la triste nouvelle, Sonia Sage essaie du mieux qu’elle peut de s’en remettre. « Ce qui est le plus douloureux pour moi, c’est ma petite Emma, qui a 10 ans. Heureusement, son père [Lynnley Whiteford], ma famille et mes amis sont tous présents et m’aident énormément. »
« J’essaie d’être en mode positif. J’ai accepté le tout et là, je vais me battre pour essayer de faire mentir les statistiques. Les miracles, j’y crois », lance-t-elle en caressant un petit médaillon qu’elle porte autour de son cou.
UNE GROSSE VAGUE D’AMOUR
Au cours des derniers jours, une campagne de sociofinancement a été mise en ligne pour donner un petit coup de pouce à la famille. Déjà, plusieurs milliers de dollars ont été recueillis grâce à cette initiative. « C’est de l’amour, une grosse vague d’amour qui déferle sur nous, image Mme Sage. Ça m’émeut. Quand j’ai vu ça la première fois, je me suis mise à pleurer. J’ai trouvé ça beau. Je trouve ça tout de même difficile d’accepter toute cette aide, même si j’en ai grandement besoin. Je suis une personne indépendante, alors c’est une grosse leçon d’humilité pour moi. Ça fait quelques jours maintenant que la campagne a été lancée, alors je me sens un peu plus sereine dans tout ça. »
Les sommes serviront à traverser cette épreuve difficile [travailleuse autonome, elle n’a plus de revenus depuis son opération au début de l’année]. La principale intéressée aimerait également en conserver une partie pour s’offrir des moments en famille. « On a parlé de faire un voyage en famille pour que ma fille Emma puisse se créer de beaux souvenirs. On n’a pas encore choisi la destination. Il va falloir trouver un temps également au cours duquel je n’aurai pas trop de traitements et pendant lequel je me sentirai bien. »
Un autre événement, celui-ci organisé par l’Animalerie Chez Chanel, aura lieu jeudi prochain (13 juin). Un dîner hot-dogs sera organisé sur les lieux de l’établissement. Durant la journée, les profits des coupes de griffes seront également offerts à Sonia, tout comme ceux de la vente des billets de tirage, où plusieurs prix sont à gagner. Cette journée débutera à 10 h et s’étirera jusqu’en après-midi.