Après 24 années à la barre du Camping de Compton, Aimé Mélix cède sa place 

COMPTON. Une page d’histoire se tourne au Camping de Compton. Après avoir été à la barre de cette institution touristique pendant près d’un quart de siècle, Aimé Mélix cède les rennes de son entreprise à Alicia Robitaille et Nicolas Gingues.

1er janvier 2000. Aimé Mélix se souvient de cette date comme si c’était hier. « Marie-Claude [Bibeau] et moi avions l’intention de débuter ce nouveau siècle en apportant un grand changement dans nos vies. On s’est porté acquéreur du Camping de Compton, même si nous n’avions jamais fait de camping auparavant », rigole le principal intéressé.  

Dès les premières années, de grands travaux ont été réalisés. « Il a fallu remettre le camping à niveau. Et ce n’était pas juste côté gestion, mais les terrains également. En bon québécois, c’était tout croche. »

Les égouts et le système électrique ont été remplacés pour supporter les roulottes qui sont devenues de plus en plus grosses et énergivores. 

Un agrandissement a ensuite été réalisé du côté « Hatley », permettant l’accueil de nombreux « snowbirds ». Une deuxième piscine, l’ajout d’une surface multifonctionnelle, d’un sentier pédestre et de la technologie wifi font aussi partie des grands changements. 

Un grave problème de santé est venu pousser M. Mélix à la retraite peut-être un plus tôt que prévu. « En mai 2023, j’ai subi un arrêt cardiorespiratoire qui m’a forcé à être hospitalisé pendant plus d’un mois. Je pense que c’était la première fois que j’étais en arrêt de travail aussi longtemps. Je ne suis pas habitué aux congés. Mon entourage, ma famille et mes amis m’ont fait réfléchir à mon avenir. Si ce n’avait pas été de cet incident, j’aurais probablement continué encore quelques années. J’ai une bonne équipe avec moi. » 

« J’AI GRANDI ICI »

La nouvelle copropriétaire du Camping de Compton, Alicia Robitaille, n’arrive certainement pas en terrain inconnu. « C’est un terrain que je connais comme le fond de ma poche, lance-t-elle. J’ai grandi ici, alors j’ai vu toute son évolution au fil du temps. »

En effet, ses parents et grands-parents y sont des saisonniers, ce qui a aidé à développer son attachement à l’endroit. « J’ai toujours été une grande fan de camping. Il y a huit ans, j’ai initié mon conjoint [Nicolas Gingues, l’autre copropriétaire] à cette activité, avec notre premier enfant. Chaque été qu’on y allait, je me voyais avoir mon propre camping. J’aime l’aspect social du travail, car on y croise toujours des gens heureux, qui sont en vacances. »

« Être propriétaire d’un camping, c’est un désir que j’ai depuis toujours, poursuit-elle. Je suis très contente de l’avoir concrétisé. »

Bien évidemment, les nouveaux propriétaires ont des projets sur la table. « C’est sûr qu’on souhaite y mettre notre touche, un peu comme Aimé et Marie-Claude l’ont fait par le passé. L’important, pour le moment, c’est plutôt de garder l’essence du lieu, regarder avec les saisonniers et les visiteurs ce qu’ils aiment et ce qu’ils aimeraient voir être amélioré. Après, on verra quels attraits on pourrait ajouter pour attirer encore plus de gens », conclut Mme Robitaille.