Une promenade aux États-Unis qui a failli tourner au cauchemar

Une jeune femme de 18 ans de la MRC de Coaticook se souviendra longtemps de son premier passage à la frontière américaine, car les douaniers ont découvert deux pilules d’ecstasy dans son sac à main, en mai dernier, mais croyez-le ou non, cette histoire se termine sur une belle note.

Un groupe d’amis se dirigeaient vers un restaurant de Newport, au Vermont, avant de s’arrêter au poste frontalier de Stanstead. La même jeune femme surprise avec cette drogue ne savait pas qu’elle devait obligatoirement présenté un passeport pour traverser aux États-Unis, et elle n’en avait pas.

 

Cette erreur a occasionné un arrêt de cinq heures, le temps que les douaniers découvrent les deux pilules. Prise d’empreintes et interrogatoire avec la police ont suivi. «J’avais oublié que quelqu’un m’avait donné deux comprimés que j’avais mis dans mon sac à main», raconte-t-elle tout en admettant son insouciance.

 

Ce qui était supposé être une promenade de plaisir est devenue presque un cauchemar. On lui ordonne de se présenter au Palais de justice de Newport deux mois plus tard, sinon elle risque d’écoper cinq ans de prison si elle se présente à une douane américaine.

 

Deux longs mois d’attente, de stress, d’anxiété et surtout une immense peur de faire de la prison ont suivi.

 

Elle était cependant bénie des dieux le 13 juillet dernier à Newport lorsqu’elle a rencontré une avocate de l’aide juridique qui lui a parlé d’un programme spécial destiné aux jeunes qui commettent une première offense, et qui leur permettent d’obtenir une seconde chance sans dossier criminel.

 

Le juge a accepté de complètement blanchir la jeune femme, ne lui imposant qu’une amende de 175 $, la remise d’un don de 100 $ à un organisme, en plus de livrer son témoignage dans un journal. Elle avoue avoir eu beaucoup de chance, elle qui risquait une amende de 2000 $, un an de prison et un dossier criminel. «J’ai été extrêmement chanceuse, car ils m’ont donné une chance. Je vous assure que j’ai eu une bonne leçon et je dis à tous ceux qui traversent une frontière avec de la drogue que ça ne vaut vraiment pas la peine», témoigne-t-elle.