Un «simple citoyen» arrête un conducteur aux facultés affaiblies

Un citoyen témoin d’un accident a procédé lui-même à l’arrestation du conducteur en état d’ébriété, à Sainte-Edwidge-de-Clifton. Cette situation peu particulière, mais légale, s’est déroulée le 12 décembre dernier, sur la route 206.

Peu avant 17 h, le citoyen en question a constaté un véhicule louvoyant sur la chaussée. Quelques minutes après, le conducteur de 22 ans aux facultés affaiblies est entré en collision avec un autre véhicule qui arrivait en sens inverse. Le côté conducteur du véhicule suspect a violemment heurté le côté de l’autre automobile, causant ainsi des dommages considérables.

Témoin de la situation, l’autre automobiliste a klaxonné plusieurs fois pour immobiliser celui qui venait de causer l’accident. «Il s’est arrêté une fois, mais est reparti, raconte l’agente de la Sûreté du Québec, Aurélie Guindon. Le citoyen s’est remis à le suivre en klaxonnant. Le suspect s’est immobilisé une seconde fois, ce qui a permis au citoyen de positionner son véhicule en avant du sien pour l’empêcher de quitter, mais il l’a contourné pour reprendre sa route. Finalement, le citoyen a roulé à côté du véhicule du suspect pour lui parler (ceci s’est déroulé à basse vitesse) et le suspect s’est immobilisé une troisième fois. Le citoyen a ensuite convaincu le suspect d’embarquer dans son véhicule et ils ont roulé ensemble jusqu’à une ferme de Compton où le citoyen a fait appel aux policier pour procéder à l’arrestation.»

Le suspect, un Coaticookois de 22 ans, a échoué l’alcooltest et son taux dépassait le double de la limite permise. Son véhicule a été sais 30 jours et son permis de conduire suspendu pour 90 jours. Le suspect comparaîtra prochainement.

L’agente Guindon rappelle qu’une disposition est prévue à l’article 494 du Code criminel concernant le pouvoir d’arrestation des citoyens. Celui-ci indique que «toute personne peut arrêter sans mandat un individu qu’elle trouve en train de commettre un acte criminel ou un individu qu’elle a des motifs raisonnables de croire qui a commis une infraction criminelle et qui est en train de fuir». Il faut cependant livrer le suspect immédiatement à un agent de la paix, ce qui a été fait dans cette histoire.