Un écrivain à la tête de la Bibliothèque Françoise-Maurice de Coaticook

COATICOOK. Qui de mieux qu’un auteur et d’un amoureux des livres pour s’occuper de la bibliothèque? C’est dans cette optique que Benoit Bouthillette s’amène à la Bibliothèque Françoise-Maurice pour y occuper le poste de directeur général.

En poste depuis quelques jours seulement, M. Bouthillette a d’abord voulu saluer le travail de l’équipe effectué au cours des derniers mois. «Ils ont porté la biblio à bout de bras, tout en gardant le moral. Je pense qu’il est important de le souligner. Pour moi, diriger, ce n’est pas commander, c’est plutôt donner une direction. Sans équipe, la bibliothèque ne serait pas ce qu’elle est.»

Le nouveau gestionnaire, qui a signé de nombreux romans par le passé, en plus de gérer des projets reliés aux arts de la scène, se dit lui-même un enfant des bibliothèques publiques. «J’ai grandi sous le seuil de la pauvreté, lance-t-il. Ma seule richesse, c’était d’aller à la bibliothèque. Toutes les semaines, on prenait le maximum de livres. La lecture a joué un rôle important et, plus tard, je lisais ce que ma mère lisait.»

En pleine «sortie de pandémie», du mois, c’est ce qu’il souhaite, M. Bouthillette souhaite redessiner certains espaces et mettre de l’avant certains projets. «Mon rêve, c’est que la bibliothèque redevienne le phare culturel qu’elle se doit d’être», insiste-t-il.

Les façons d’y arriver sont multiples, croit-il. Il y a d’abord des partenariats à mettre de l’avant, comme celui, tout naturel, avec le Pavillon des arts et de la culture de Coaticook. «Il faut que la biblio redevienne un lieu de vie, un lieu de passage où toutes les générations se côtoient. Je suis très intéressé de collaborer avec la MRC pour amener la petite enfance. Il y a aussi notre projet de biblio mobile, qui amènera les livres aux aînés.»

Et qu’en est-il de la clientèle adolescente? «J’aimerais organiser une baladodiffusion en nos murs avec des élèves du Collège Rivier et de l’école secondaire La Frontalière. Ça pourrait se faire toutes les semaines. Les ados et les intervenants culturels viendraient y discuter de leurs passions, leurs coups de cœur. Ce format est hyper populaire en ce moment. On pourrait aussi retransmettre le tout sur les plateformes de médias sociaux.»

Des rencontres avec le personnel enseignant des institutions scolaires de la région sont d’ailleurs prévues au cours des prochains mois.