Publication d’un premier roman: Louis-Philippe Michaud ne laisse pas son handicap lui imposer des obstacles

LITTÉRATURE. Malgré toutes les embûches que la vie a dressées devant lui, Louis-Philippe Michaud a tout de même réussi à atteindre l’un de ses buts, celui d’être un auteur publié. Le jeune homme de 29 ans fait ainsi un pied de nez à la paralysie cérébrale, une maladie qui l’afflige depuis sa naissance.

Dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées, celui qui a créé « La nouvelle magie » s’est arrêté à la Bibliothèque Françoise-Maurice, le 3 juin dernier, afin d’y livrer une conférence. Même s’il s’agissait d’une première, la nervosité ne s’est pas du tout emparée de lui. « L’occasion est belle de parler de mon livre, c’est certain, mais je veux démontrer qu’il est possible d’avoir un parcours atypique tout en atteignant les objectifs qu’on se fixe », raconte celui qui dit aussi « avoir une grande gueule ». 

« Une personne comme moi est capable de fonctionner normalement, poursuit l’homme qui doit se déplacer en chaise roulante et avec l’aide de gens de son entourage.  Aujourd’hui, il y a tellement de moyens de se développer. Je ne dis pas que l’éducation n’est pas importante, mais je n’ai que mon secondaire 4 et je suis un auteur publié. J’ai appris à contourner et défoncer mes limites et j’aimerais que les gens s’approprient ce message. »

Certes, la vie n’a pas toujours été facile pour Louis-Philippe. « Je souffre de paralysie cérébrale depuis ma naissance. Cependant, je vis très bien avec ça. Oui, j’ai un handicap, mais je ne suis pas malheureux pour autant. C’est ce handicap qui m’a aidé à me rendre où je suis. »

UN ROMAN FANTASTIQUE

« La nouvelle magie », le premier tome d’une saga intitulée « Le premier wykan », raconte l’histoire de Victor Lévesque, membre d’une secte de collectionneurs d’artéfacts magiques. « La magie a déserté ce monde depuis longtemps et mon personnage rêve de devenir mage, explique-t-il. Dans son parcours, il sera inoculé d’une nouvelle souche de magie et il devra vivre avec les conséquences, tant physiques qu’intellectuelles, de ses choix. »

L’action se passe au Québec en 2025, donc dans un futur pas si lointain. « J’ai voulu utiliser notre territoire, car on ne le retrouve pas assez souvent en trame de fond dans ce style littéraire ».

« J’ai lu du fantastique toute ma vie. Choisir ce genre s’est donc fait naturellement », note celui qui cite George R.R. Martin (Le trône de fer), Robert Jordan (La roue du temps), Patrick Senécal et Stephen King comme ses maîtres à penser.