Mehdi Bousaidan s’amène au Pavillon des arts de Coaticook

RIRES. L’humour, c’est quelque chose à prendre au sérieux, avance Mehdi Bousaidan, qui s’arrêtera au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, vendredi prochain (26 octobre). La ligne est toutefois mince entre le divertissement et le militantisme, surtout lorsqu’on aborde des sujets relativement chauds, comme le terrorisme, l’armement dans les écoles ou encore le mouvement #moiaussi. C’est justement sur ce fil que marche cet humoriste de la relève. «L’humour, je prends ça au sérieux. Ce n’est pas juste là pour faire rire les gens, sinon, on serait tous des clowns. J’ai plutôt envie de parler de choses pas nécessairement drôles, mais de les rendre drôles et de lancer une certaine discussion.» Est-ce mettre la barre haute? «Non, c’est simplement mettre la barre, lance-t-il. Mon show n’es pas lourd ni politisé, mais on parle de sujets chauds dont il faut parler.» Le spectacle, intitulé «Demain», a rapporté de nombreux bons commentaires tant par la critique que par le public. «J’aime dire que mon show en est un vivant, qui change tout le temps. Il n’y a pas une soirée où je fais le même spectacle. Ils sont tous uniques et c’est apprécié des gens. Ils ont l’impression de voir un show que personne d’autre ne verra», mentionne celui qui utilise également ses talents d’improvisateur pour pimenter le rendez-vous. Mis à part son premier one-man-show, Mehdi Bousaidan a des idées plein la tête. D’ailleurs, il fantasme de rejoindre la scène musicale du rap québécois. «C’est un rêve de jeunesse. Je ne joue pas d’un instrument particulièrement, mais j’ai une bonne connaissance du rap. Ultimement, j’aimerais faire un peu d’ombre aux Dead Obies», rigole-t-il. Autre projet: l’humoriste aimerait bien présenter son spectacle de l’autre côté de l’Atlantique. «C’est simple, je veux faire un « takedown » de la France, un en Belgique ainsi que dans tous les pays subsahariens. J’adore la francophonie mondiale et j’aimerais faire partie de cette grande famille. Au-delà de nos différences, nous avons énormément de points en commun, en commençant par notre langue», philosophe-t-il.