Marie-Pier Audet signe «Jo», une pièce de théâtre

THÉÂTRE. À l’image d’un humoriste en rodage, Marie-Pier Audet présentera sa dernière création, la pièce de théâtre «Jo», au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, le 5 avril prochain.

Un processus d’écriture est quelque chose d’intense et de complexe, avance d’entrée de jeu la pétillante comédienne. «Je suis rendue au point où je souhaite dévoiler mon projet au grand jour, question d’avoir le pouls des gens», explique-t-elle.

«Jo» raconte l’histoire de Laura, une jeune femme de 25 ans, en pleine crise amoureuse. Lors d’une soirée bien arrosée, sa meilleure amie lui suggère de prendre rendez-vous chez une clairvoyante pour demander à l’univers quoi faire de sa vie. Au lieu d’obtenir des réponses à son conflit intérieur, Laura reçoit la visite de sa mère décédée qu’elle n’a connue qu’avec ses yeux d’enfants.

Bien évidemment, le récit n’est pas sans rappeler ce qu’a vécu Marie-Pier, qui, jeune, a perdu sa mère après un cancer. «Ce n’est pas un copier-coller de ma vie, assure-t-elle. Je rends quand même l’histoire bien fictionnelle. Mais, dans mon processus d’écriture, j’ai rencontré des gens qui ont bien connu ma mère et qui m’ont dit des choses sur elle que j’ai insérées dans la pièce.»

«Pendant l’écriture, je me suis rendue compte à quel point c’était difficile lorsque le sujet se rapproche de toi. Mon amie dramaturge m’a même dit que j’essayais d’éviter le sujet du décès», poursuit-elle.

Marie-Pier Audet souhaite également créer un événement autour de la présentation de sa pièce. Avant sa lecture, elle accueillera les gens dans une formule «5 à 7», où bières et fromages, de la Microbrasserie Coaticook et de la Laiterie Coaticook, seront servis. Son amie et comédienne Roxanne Depratto Tremblay lira ses écrits et Marcus Quirion s’occupera de l’environnement musical.

Le but ultime serait de «monter» entièrement la pièce «Jo» en 2020. L’autrice aimerait bien la présenter une fois de plus au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, lieu qui lui a servi de résidence pour l’écriture de cette œuvre.