« Lau », la pièce de Marie-Pier Audet, sera jouée chez Duceppe

THÉÂTRE. Écrite en grande partie lors d’une résidence au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook il y a quelques années, la pièce « Lau », de Marie-Pier Audet, sera jouée chez Duceppe, à Montréal, l’automne prochain.

Au lendemain du lancement de la programmation 2023-2024 du mythique théâtre, la principale intéressée flottait encore sur un nuage. « Je n’y crois pas encore, lance-t-elle de façon enthousiaste. Je me rappelle lorsque j’étais à l’école de théâtre, on rêvait tous de jouer chez Duceppe. Aujourd’hui, la pièce que j’ai écrite y sera jouée. C’est incroyable. On peut dire que j’entre dans la cour des grands. »

Côtoyer Denis Bernard et Sophie Cadieux lors de cet événement n’est pas arrivé en claquant des doigts, certes. La Coaticookoise a dû travailler « très fort » sur ce projet. « Je me souviens avoir été réellement inspirée quand j’ai écrit cette pièce au Pavillon des arts, dans la grande salle. En même temps, je ne m’attendais à rien. Lorsqu’on a fait une première lecture publique, j’ai vu tout le monde être bouleversé. Je me suis dit que je tenais peut-être quelque chose de spécial. »

« Lau » fera partie du volet « 5 à 7 » de la prochaine programmation, un concept emprunté des Écossais, du genre « A play, a pie and a pint », qu’on peut traduire simplement en une pièce, un p’tit quelque chose à manger et un verre. La pièce, d’une durée d’une cinquantaine de minutes, raconte l’histoire de Laura, en deuil de sa mère. Elle se laisse convaincre par sa meilleure amie de prendre rendez-vous avec une voyante, dans l’espoir de dénouer ses problèmes de cœur et de trouver réponse aux nombreuses questions qui l’assaillent dans ce moment charnière de sa vie.

Aux dires de son auteure, le projet a toujours eu une certaine aura autour de lui. « On dirait qu’on lui dit toujours oui. Que ce soit le Pavillon qui m’ait accueillie en résidence, que le texte ait fait partie du festival Jamais lu et des Fenêtres à Longueil jusqu’à sa présentation chez Duceppe, il y a quelque chose de spécial avec Lau », croit Mme Audet.

Avec toute l’attention portée sur son texte, elle aimerait bien en faire une trilogie. « Ça fait un p’tit bout de temps que j’y pense. Je voudrais aborder le thème du deuil sous d’autres angles. J’ai déjà l’idée de toucher à l’aide médicale à mourir pour mon deuxième texte. Ça me fait un peu peur aussi, car Lau a tellement eu une réponse favorable. La suite résonnera-t-elle autant auprès des gens? Chose certaine, j’aimerais bien jouer dans le deuxième, après avoir passé mon tour au premier, car je trouvais le texte trop près de ce que j’avais vécu. »

La pièce « Lau » sera présentée chez Duceppe du 12 septembre au 6 octobre prochain.

UNE PREMIÈRE AU CINÉMA

Autre bonne nouvelle pour Marie-Pier Audet. Le film « Des hommes, la nuit », dans lequel elle joue quelques scènes », a pris l’affiche vendredi dernier (7 avril). Elle a également participé à la première du long métrage, en compagnie du réalisateur Anh Minh Truong, en ouverture du Festival cinéma du monde de Sherbrooke, le 6 avril dernier.

« Ç’a été une véritable découverte pour moi. Sur le plateau, j’observais beaucoup le travail des comédiens. J’étais comme une éponge. J’ai appris beaucoup de Sonia Vachon et de Pierre Verville. »