La pièce «Lolita n’existe pas» jouée en première à Coaticook
THÉÂTRE. Avec la pièce «Lolita n’existe pas», l’équipe du théâtre de La Foulée présente une relecture plus moderne du personnage de Vladimir Nabokov, créé il y a plus de 60 ans. Celle-ci sera présentée sur les planches du Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, ce jeudi (12 mars).
«Lolita n’existe pas» raconte l’histoire d’une jeune fille de 14 ans qui se met en tête d’impressionner une fille de son école en s’embarquant dans un «road trip» avec un pur inconnu du double de son âge. La route les mènera jusqu’à Atlantic City et le récit reconnaîtra un rapport de force malsain qui n’est pas détectable sur le moment présent.
L’auteure de la pièce, Paméla Dumont, a d’abord été inspirée en lisant l’ouvrage de Nabokov au secondaire. «Cette trame m’intéressait et me troublait à la fois. L’histoire racontée dans ces pages, c’était celle de l’homme. Je voulais donner une voix à cette petite fille qui n’en avait pas vraiment. Après l’école de théâtre, j’ai eu envie de m’attaquer à ce projet et de faire exister cette fille sur la scène.»
La mise en scène de l’œuvre a été confiée à Valery Drapeau, qui s’est donnée comme défi de bien illustrer ce «road trip». «On les sent d’abord très bien dans leur bulle, lorsqu’ils sont dans leur voiture, image-t-elle. On voit ensuite leur progression, à travers le mouvement qui les entoure. La trame musicale accompagne aussi ce récit à la fois comique et dramatique. C’est teinté d’ironie, car on utilise la musique de bands féminins des années 1960, années de libération sexuelle chez la femme», indique cette artiste.
«Lolita n’existe pas» sera présentée en première du côté de Coaticook, pour ensuite être jouée au théâtre Gilles-Vigneault, à Saint-Jérôme. «Je suis tombée en amour avec Coaticook, raconte Mme Dumont. Lors de mes études en théâtre, c’est là que j’ai rencontré Marie-Pier Audet. On a fondé ensemble notre troupe [La Foulée] et elle nous a fait découvrir sa ville. C’est aussi à Coaticook qu’on a fait notre première résidence pour la pièce « Cercle ». Les conditions de création y sont extraordinaires. On ne retrouve pas la même chose à Montréal, où tout est un peu plus « business ». Ici, on se sent comme chez soi.»
Le rideau se lèvera sur cette production à 19 h.