La Grande nuit de la poésie revient à Saint-Venant-de-Paquette

SAINT-VENANT-DE-PAQUETTE. «Si Saint-Venant-de-Paquette était un royaume, ce serait le château-fort de la poésie», clame David Goudreault. En tant que l’un des artisans de la Grande nuit de la poésie, il n’a certainement pas tort. Ce rendez-vous biennal, qui sera de retour le 18 août prochain dans la petite municipalité d’à peine 100 âmes, en est la preuve. En 2016, lorsque les organisateurs ont fait revivre ce rassemblement, plus de 800 personnes ont convergé vers Saint-Venant. «Il avait annoncé un orage. Notre espoir de rassembler 300 personnes fondait de jour en jour. On s’était dit que si on avait une quarantaine de personnes, on se ferait un colloque entre poètes», se souvient David Goudreault. Finalement, la grand-messe a eu lieu. Cette année, on propose 14 heures d’activités, un vrai «feu roulant de poésie», avance les organisateurs. Plusieurs artistes ont confirmé leur place, dont Richard Séguin, qui proposera un spectacle en compagnie de Yann Perreau, Patrice Michaud et Catherine Durand. Luce Dufault et Manu Militari, l’un des plus grands paroliers hip-hop du Québec, seront aussi de passage. «Si notre événement a une particularité cette année, c’est qu’on fait le pari de la diversité des genres. On croit qu’il y a de la poésie à travers la chanson, le slam et à l’écrit. Toutes ces formes méritent d’être entendues», estime M. Goudreault. En plus de l’épluchette à [François] Guerette, où une panoplie de poètes livreront leurs écrits entre deux épis, on tiendra aussi le bingo littéraire des premières nations, présenté grâce à une entente de développement culturel avec la MRC de Coaticook. L’organisme Kwahiatonhk! s’occupera de ce volet. «Il faut d’abord saluer l’audace de Richard [Séguin], qui a mis en valeur il y a plusieurs années ces écrits, fait savoir Jean-François Létourneau, un autre membre du comité organisateur de l’événement. On fait entendre ces voix qu’on entend souvent trop peu par des activités ludiques. Pour les gens qui connaissent la réalité autochtone, on sait que le bingo est un moment important pour ces communautés. On reprend alors l’idée et on s’en sert pour faire valoir et reconnaître ces écrivains.» Un souper VIP ainsi que spectacle-bénéfice de Tire le coyote sont aussi à la programmation. Le sentier poétique inaugurera le site Gérard Godin, un endroit qui mettra en valeur les œuvres de Josée Yvon, Louise Marois, Patrice Desbiens et Gérald Godin.