Et maintenant un livre pour le spécialiste de l’horreur Simon Predj
CULTURE. Maître ès horreur, si le diplôme existait, la passion et les impressionnantes connaissances de Simon Predj puisent leur origine dans les films du genre. Avec son livre La mort en héritage il garde le cap tout en s’intéressant à des histoires d’horreur malheureusement bien réelles.
«J’ai eu la piqûre avec le vidéoclip de Michael Jackson Thriller vers 4 ans… Puis j’ai lancé le podcast Les Oubliettes dans lequel je parlais de films de genre. À force de raconter les affaires criminelles ayant inspiré des films d’horreur, je m’y suis intéressé plus sérieusement. J’ai finalement osé plonger tête première dans le gouffre de la noirceur de l’âme humaine avec le podcast Ars Moriendi en 2017», souligne Simon Predj pour qui la suite logique a été un livre portant sur des histoires vraies et insolites de meurtres en famille.
Un travail de recherche et d’écriture qui ne s’est pas fait en criant «ciseau» ou «couteau», c’est selon. «La famille, ça touche tout le monde, et c’est plus souvent qu’autrement le berceau de tant d’histoires d’horreur et de douleurs. Je trouvais le thème intéressant parce qu’il englobe tellement de choses. Ça me permettait d’offrir une diversité d’histoires intéressantes. Ensuite, j’ai lu, j’ai trié, j’ai recherché. J’avais une vingtaine d’histoires sélectionnées. Et à mesure que j’avançais et que la date limite approchait, je coupais dans ce que je n’avais pas le temps de rechercher ou d’écrire. J’ai dû faire des sacrifices, mais ce sont des histoires qui vont revenir, soit en épisode du podcast, soit dans un tome 2», explique celui qui a pu bénéficier de l’aide de sa précieuse recherchiste Annie Richard.
C’est ainsi que celle que l’on surnomme la dépoussiéreuse de crime lui a déniché des comptes rendus de procès, des rapports d’autopsie et des articles de journaux d’époque qui ont permis à Simon Predj d’aller à fond dans les 14 tragédies familiales relatées dans l’ouvrage publié aux Éditions de l’Homme.
Parmi celles-ci, une se déroule au Québec, plus précisément à Compton. «Les frères Pouliot n’ont pas l’habitude de respecter la loi et lorsqu’on les confronte, ils sortent les poings. Quand un groupe de motards local se fait voler des motos, personne n’est surpris de les voir débarquer chez les Pouliot. Ils se vengent en saccageant des chalets appartenant au père Pouliot. Sévèrement ivres, après les célébrations de la Saint-Jean, à la demande du père, les frères Pouliot kidnappent quatre personnes et les ramènent chez eux pour les interroger et obtenir les noms des responsables du saccage des chalets. L’interrogatoire est plus violent que verbeux…», indique l’auteur qui, pour connaître la suite, invite à plonger dans La mort en héritage.
Notons que l’on peut découvrir le podcast Ars Moriendi (l’art de la mort en latin) et les émissions à Frissons TV de Simon Predj sur la page Facebook : https://www.facebook.com/arsmoriendipodcast